Edito
12H02 - lundi 8 juillet 2024

« Ni RN ni LFI » ? Nous aurons donc LFI… au grand dam de la France. L’édito de Michel Taube.

 

Les Français ne voulaient donc pas du Rassemblement National à la tête du gouvernement. Dans un volte-face qu’aucun institut de sondage n’avait prévu (ces derniers ne reconnaîtront décidément jamais l’insondabilité des Français), les électeurs ont dit non en masse à Jordan Bardella et à Marine Le Pen pour prendre le pouvoir.

Mais les Français voulaient-ils pour autant du pseudo Nouveau Front Populaire et plus particulièrement de LFI à la tête du prochain gouvernement de la République ? La réponse est évidemment non. Mais malheureusement à cause du jeu politicien imposé par le mode de scrutin électoral, une France de droite risque d’être gouvernée par une France de gauche ! 

Pauvre France !

Nous l’avions pourtant écrit dès la campagne électorale du premier tour des élections législatives : les appels à un Front républicain, soit pour faire barrage au Rassemblement National, soit dans un hypocrite « Ni RN ni LFI », risquaient fort de faire le jeu de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise. Tel est exactement le résultat, pardon, l’impasse, que nous avons au lendemain du second tour des élections législatives. Le RN est écarté mais une gauche revancharde, dépensière, wokiste arrive aux portes du pouvoir.

Bref la France est dans une impasse avec trois blocs inconciliables pour gouverner la France.

Et si, par calcul politique, le premier ministre que choisira de proposer le pseudo Nouveau Front Populaire s’appelle Marine Tondelier ou Raphaël Glucksmann, qu’on se le dise : le casting ne changera rien à la détermination farouche et idéologique des partis de gauche, devenus d’extrême-gauche, à mettre en œuvre leur programme politique.

Au soir du 7 juillet 2024, par la faute d’une dissolution coupable du chef de l’Etat, la Vème République est morte et la IVème est de retour : le diktat et les querelles de partis, l’instabilité parlementaire et donc gouvernementale vont faire perdre un à trois ans à la France.

Pauvre France à nouveau, elle qui paye déjà un très lourd tribut économique et moral à ces errements politiciens imposés depuis le soir du 9 juin.

Michel Taube

 

Directeur de la publication