Pour la troisième année se tient le festival littéraire au rayonnement pluridisciplinaire : « Paris en toutes lettres ».
Concerts littéraires, cabaret, bal, exercices d’admiration, lectures, entretiens, dessins, performances, mettront tour à tour la littérature à l’honneur autour du thème : « les écrivains s’inquiètent du monde ».
Les univers singuliers et les histoires personnelles de chacun des auteurs et artistes invités trouvent un écho commun : celui des préoccupations quotidiennes de l’être humain, qu’elles soient d’ordre politique, écologique, sociale, éthique, affective…
La centaine de manifestations prévues se tiendra dans trois lieux culturels de la capitale : la Gaîté lyrique, le Point Ephémère et le Centquatre.
Zoom sur la sélection d’OI :
L’exil
Juan Gelman, poète incontournable de la littérature latino-américaine ayant fui la dictature argentine dans les années 1970 sera aux côtés de Margo Glantz, romancière dont le dernier ouvrage traite de la question de l’intégration de sa famille au Mexique, pour évoquer leur expérience respective de l’exil.
Vendredi 6 mai, 19h au Centquatre
De Milan Kundera à Adam Thirlwell
Auteur de nombreux romans britanniques, Adam Thirlwell décrit son admiration pour celui qui s’est attaché à dénoncer le régime communiste et à questionner ses contemporains à travers des thématiques telles que l’ironie, l’exil et la mémoire.
Jeudi 5 mai à 19h, Gaîté lyrique.
Coup de projecteur sur les plumes engagées
L’INA met en lumière l’engagement politique et social de plusieurs écrivains du XXe siècle. Parmi eux, Kateb Yacine, Milan Kundera, Aimé Césaire, François Mauriac et Susan Sontag…
Vendredi 6 mai, 19h, Gaîté lyrique.
L’exclusion
Rencontre avec Emmanuel Guibert qui présente son livre « Des nouvelles d’Alain », une retranscription parsemée de photographies et de dessins du travail du photographe Alain Keler mené pendant deux ans en Europe à la rencontre des communautés roms.
Samedi 7 mai, 14h30, Point Ephémère
Grand entretien
Imre Kertész, est un écrivain hongrois, ancien déporté des camps d’Auschwitz et de Buchenwald qui a reçu le Prix Nobel de littérature. Auteur de « Etre sans destin », il « dresse l’expérience fragile de l’individu contre l’arbitraire barbare de l’histoire ». Il recevra la grande médaille de Vermeil de Paris. Rencontre…
Samedi 7 mai, 16h30, Centquatre
Regards croisés
Dialogue entre Ron Leshem (journaliste israélien, auteur d’un roman sur le quotidien de jeunes iraniens qui plongent dans l’univers de la fête et ses excès pour tenter d’échapper aux carcans politiques des mollahs) et Jean-François Rouzières, qui porte la voix d’un soldat français devenu aphasique à son retour d’Afghanistan.
Dimanche 8 mai, 16h30, Centquatre
Des livres pour Haïti
Bibliothèques Sans Frontières collecte des livres pour la mise en place d’une bibliothèque à Haïti, participant ainsi à la reconstruction culturelle du pays par la lecture.
Samedi 7 et dimanche 8 mai, Centquatre
Les ouvrages associés :
Juan Gelman, Lettre ouverte suivie de Sous la pluie étrangère, présenté et traduit de l’espagnol (Argentine) par Jacques Ancet, Caractères, 2011.
Margo Glantz, Les Généalogies, traduit de l’espagnol (Mexique) par Françoise Griboul, Folies d’encre, 2009.
Adam Thirlwell, L’Évasion, traduit de l’anglais par Anne-Laure Tissut, L’Olivier, 2010.
Alain Keler, Emmanuel Guibert, Des nouvelles d’Alain, Les Arènes – XXI, 2011
Journal de galère, traduit du hongrois par Natalia Zaremba-Huzsvaí et Charles Zaremba, Actes Sud, 2010.
Ron Leshem, Niloufar, traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche, Seuil, 2011.
Jean-François Rouzières, Le Revolver de Lacan, Seuil, 2011.