La femme contemporaine iranienne à l’honneur à Londres jusqu’au 26 juin 2011
Des artistes iraniens, hommes et femmes confondus, réunissent pour la première fois leur travail à Londres au Janet Rady Fine Art du Frameless Gallery. A travers une sélection de photographies, dessins, collages et gravures, l’exposition « Breakfast inTehran » – Petit déjeuner à Téhéran – met en exergue la condition de la femme dans la société iranienne et l’absence de représentation de la féminité dans l’art contemporain iranien. De ces millions de femmes qui vivent en Iran, leurs voix peinent à se faire entendre. Que cache de leurs vies ce silence ?
Une situation sociale unique au monde
Ces représentations ne visent pas à rejouer le fantasme occidental d’une femme iranienne totalement opprimée, ni prétendre qu’elles jouissent d’une liberté plus importante qu’il n’y paraît. Mais au contraire de leur reconnaître une situation unique, où des siècles de rôles strictement définis combinés avec des décennies de République Islamique ont abouti à un environnement étrangement paradoxal. Car les femmes sont actives dans tous les niveaux de la société et ne se cantonnent pas dans un rôle traditionnel d’épouse et de mère de famille.
Le mouvement féministe iranien a été politiquement et socialement engagé depuis quelques années. Les artistes apportent désormais cet activisme sur la scène culturelle, proposant un regard neuf et alternatif à la traditionnelle représentation des femmes en Iran.
Myriam Matinrazm
Photos :
En une : Sixth Desire par Rozita Sharafjahan (Janet Rady Fine Art and Azad Gallery)
Texte : Somnambulist par Majd Koorang Beheshti (Janet Rady Fine Art and Razad Gallery)