L’Australie envisage sérieusement, comme moyen de lutte contre le réchauffement climatique, de procéder à l’abattage de chameaux. Les bêtes à bosses ont de quoi se faire du mauvais sang. Fortement tributaire de l’énergie issue du charbon et des exportations minières, l’Australie est l’un des pires pollueurs par habitant au monde. Le gouvernement australien se penche sur des moyens de réguler ses dérapages écologiques, et a proposé que cette chasse soit considérée comme une méthode officielle de lutte contre l’émission de gaz à effet de serre.

Les 1,2 millions de chameaux sauvages, la plus importante population de cet animal sur la planète, seraient à l’origine de fortes émissions de méthane, de plus d’une tonne de dioxyde de carbone par an et enfin, consommeraient beaucoup trop de végétation à leur goût. La proposition de loi « initiative carbone agriculture » est en cours d’étude au parlement. La viande des animaux pourrait être transformée pour la consommation alimentaire et les chasseurs obtiendraient des «crédits de carbone». Ceux-ci pouvant être ensuite revendus aux pollueurs industriels du pays ou de la planète. Tim Moore, le directeur de la société privée Northwest Carbon qui milite auprès du gouvernement affirme qu’en tant que nation innovante, l’Australie trouve des solutions toutes aussi innovantes afin de relever les défis. Tous les moyens sont permis !

Myriam Matinrazm