Human Rights
06H27 - mercredi 28 septembre 2011

Décès de Wangari Maathai, prix Nobel vert de la paix

 

Elle incarnait la lutte contre la déforestation en Afrique, l’irruption des enjeux climatiques et environnementaux sur la scène internationale. Wangari Muta Maathai, prix Nobel de la paix 2004, kényane, est décédée à l’âge de 71 ans des suites d’un cancer.

Parmi ses engagements, Wangari Maathai fut à l’origine du « Greenbelt movement » en 1977 : ce « mouvement de la Ceinture verte » a permis de planter plus de 40 millions d’arbres en Afrique, afin de favoriser la biodiversité tout en créant des emplois, principalement pour les femmes défavorisées.

Wangari Maathai s’est rapidement engagée en politique dans son pays, le Kenya, devenant députée. Elle comprit vite que la protection de l’environnement n’est possible que dans un régime démocratique : « l’arbre est devenu un symbole de la lutte pour la démocratie au Kenya. Les citoyens se sont mobilisés pour dénoncer les abus de pouvoir, la corruption et la mauvaise gestion environnementale ».

L’attribution du prix Nobel de la paix en 2004 lui donne une stature internationale et contribue à modifier le sens du concept de « paix », de plus en plus élargi au respect des droits humains (avec le prix Nobel attribué par exemple à l’avocate iranienne Chirine Ebadi en 2003) et de la planète (avec le couronnement de Wangari Maathai).

Première femme est-africaine licenciée en biologie puis docteur en médecine vétérinaire à Nairobi, Wangari Maathai restera comme le symbole africain de la lutte pour un développement durable et juste.

MT