Fukushima notre amour
23H59 - mercredi 7 mars 2012

Ils racontent « leur » 11 mars – Marie Uehara

 

« Au moment des secousses, j’étais dans un café dans le quartier de Ginza. Nous sommes habitués aux tremblements de terre, mais là ça a duré plus longtemps que d’habitude. Je me suis vite rendu compte de l’importance de l’évènement, que c’était un « gros » tremblement de terre, inhabituel, et beaucoup plus grave que les autres.

Suite à l’accident nucléaire, je n’ai pas songé à quitter le Japon. Je voulais continuer à y vivre malgré ma peur des tremblements de terre. Je suis partie à Séoul le 14 mars 2011, puis à Paris le temps que la situation nucléaire se « stabilise. » Beaucoup de mes proches étaient inquiets à cause de Fukushima, mais je n’avais qu’une envie : pouvoir revenir au plus vite au Japon.

J’espère, pour l’avenir, que les habitants des zones sinistrées seront rapidement relogés et qu’ils retrouveront une vie normale. Je suis sûre que le Japon va rebondir, il a même d’ailleurs déjà rebondi assez rapidement après la catastrophe. Parler d’un déclin n’a, pour moi, rien à voir avec le séisme du 11 mars. Mais c’est un point de vue que les Occidentaux aiment bien faire circuler. Si déclin il y a au Japon, c’est lié à d’autres raisons. Les Japonais ont bien conscience, et ce depuis leur naissance, des risques auxquels leur pays est confronté et ils savent qu’il faut faire avec ! »

 

Marie Uehara, 24 ans, consultante dans la mode, Tokyo

 

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Le musée de Fukishima. DRLe Louvre à Fuhushima ? Le Louvre à Fuhushima ? Le musée de Fukishima. DR
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