Les islamistes tunisiens font une fois de plus parler d’eux. Jeudi 30 août, une réunion de femmes du mouvement « Nida Tounes » prévue à Sfax, la grande métropole industrielle du sud du pays, a été violemment prise à parti par des salafistes. L’étonnant est que le lieu de la réunion avait été modifié à la dernière minutes et, pourtant, les salafistes étaient bien là…
L’intimidation par la violence des opposants au pouvoir en place semble devenir la règle. Dans une déclaration faite à « Opinion Internationale », Mohsen Marzouk, l’un des principaux dirigeants de ce mouvement, a condamné cet acte qui correspond, selon ses dires, à « une méthode de traitement des divergences politiques chez les islamistes. […] Nous avons l’identité de ces malfrats et nous allons les poursuivre ». Et de conclure : « Vous savez, nous sommes capables de protéger notre mouvement et nous saurons répondre a de tels dépassements ».
Plusieurs personnalités intellectuelles et médiatiques ont subi le même sort, notamment le poète Sghaier Ouled Ahmed et le politologue Hamadi Redissi, ainsi que le journaliste Zied Krichene. Pour le chroniqueur et écrivain Sofiene Ben Farhat, les choses sont beaucoup plus inquiétantes puisque sa vie est mise en danger par des « jihadistes » pour une enquête de terrain qu’il avait l’intention de réaliser a propos de la rébellion au nord Mali.
Mondher THABET
Correspondant de www.opinion-internationale.com à Tunis