Lundi 3 septembre, la ville de Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne devenu l’un des bastions des salafistes, a étékle théâtre d’une violente attaque d’une bande de salafistes contre un hôtel. Les stocks d’alcool, l’équipement, tout un étage de l’hôtel ont été saccagés. Le directeur de l’hôtel a ensuite été entendu par la police mais, à nouveau, aucune interpellation de salafistes n’a eu lieu.
Dans la nuit de lundi 3 à mardi 4 septembre, une confrontation a eu lieu entre les jeunes de la ville de Chebba dans le gouvernorat de Mahdia et la police. La poste a été complètement brûlée et le siège du parti Ennadha saccagé. Des lacrymogènes et autres balles en caoutchouc ont été employés par les forces de l’ordre. La confrontation a duré toute la nuit. Les augmentations des prix du carburant et des transports font de la scène sociale une vraie poudrière avec la montée du chômage.
On constate en tout cas que les autorités font preuve de « deux poids deux mesures » en ripostant à des activistes de Chebba dans une région réputée d’influence gauchiste alors que les exactions causées par des salafistes jouissent d’une totale tolérance et impunité.
Les citoyens sont des plus inquiets face à la démission de la police. Se joue d’ailleurs actuellement la relation entre le pouvoir islamiste et les forces de l’ordre. On apprend ainsi de source sûre que la police ne veut plus intervenir sans ordre écrit du ministre de l’intérieur. Les citoyens sont aussi de plus en plus inquiets face à la police.
Mondher Thabet
Correspondant de www.opinion-internationale.com à Tunis