Il enflamme, depuis hier et pour 3 concerts exceptionnels, la salle mythique de l’Olympia à Paris qui l’a vu naître au succès puis triompher tout au long de 50 ans de carrière. Enrico Macias revisite son répertoire, pour le plus grand plaisir de ses fans, et nous annonce un album souvenir pour le 3 décembre.
Enrico Macias, ce sont 50 ans de mélodies et de paroles ensoleillées, de chansons d’amour, celles des filles les plus jolies de mon pays, de Paris tu m’as pris dans tes bras ou d’Oranges amères…
Mais Enrico Macias est avant tout un chanteur passerelle : pas que celui de l’exil, de celles et ceux qui emportent leur accent aux « talons de leurs souliers ». Son succès, Enrico le doit aussi à des chansons qui ont permis à des publics de partout de se retrouver en lui : l’une des plus belles de ses chansons, interprétée à l’Olympia, n’est-elle pas Les gens du nord, une chanson qui aurait dû faire le générique du plus grans succès de l’histoire du cinéma français, Bienvenue chez les Ch’tis.
Le répertoire de 50 ans de carrière musicale est comme le personnage lui-même : généreux et messager de la paix, cosmopolite et universel. Et c’est pourquoi Enrico Macias devait inaugurer notre rubrique « Cœur de star » que l’on pourrait rebaptiser de l’une de ses paroles : « cœur d’humanité ». C’est ainsi que ce concert anniversaire fut envoûté par des chansons engagées et des chansons de tous répertoires musicaux, en arabe, en judéo-espagnol, en yiddish dans la première partie avec Milena Kartowsky. « Un berger vient de tomber… », « le Mendiant de l’amour » sont autant de discours politiques pour la paix entre les hommes.
Clou de la soirée, la montée sur scène de Khaled pour un bœuf improvisé entre les deux chanteurs. « A nous deux, nous confiera l’auteur de Aïcha, nous incarnons l’Algérie, la vraie Algérie, celle qu’aiment les Algériens. La musique algérienne est arabo-judéo-andalouse. Je suis venu car nous sommes des messages du rapprochement et de la paix. Et c’est pourquoi je suis sûr, au plus profond de moi, qu’Enrico er moi, nous irons en Algérie, sur la terre de son enfance et de ses ancêtres. » On retrouvera Khaled sur le prochain album d’Enrico Macias dans un duo attendu.
Lorsqu’on lui demande quelle est la chanson qui symbolise le mieux ses 50 ans de carrière, Enrico Macias nous répond : « Enfants de tous pays car elle en appelle à la fraternité entre tous les hommes et c’est mon désir le plus cher » Et c’est sur cette chanson-monde que se terminée le concert des 50 ans d’Enrico Macias.
Enrico Macias est universel car, comme le dit sa chanson, « je suis là où les hommes ont besoin de parler à quelqu’un ».
Michel Taube