Dernière minute : nous apprenons par l’ACAT la libération de Youcef Nadarkhani ! Celui-ci a été condamné à 3 ans de prison pour évangélisation ou en termes juridiques « atteinte à la sûreté de l’Etat », mais ayant passé déjà trois années et un mois en prison, il a pu bénéficier d’une libération sous caution, selon la même source.
L’édito du 7 septembre :
Il s’appelle Youcef Nadarkhani et risque d’être exécuté d’un jour à l’autre en Iran.
On le sait, la peine de mort est l’un piliers du régime des mollahs iraniens qui condamnent à mort et exécutent, entre autres raisons, des femmes pour lapidation, des opposants politiques, et des personnes accusées d’apostasie.
Dans cette affaire, le crime de Youcef Nadarkhani est de s’être converti au christianisme à 19 ans. Aujourd’hui pasteur, il a eu l’audace de refuser, au nom de la liberté religieuse, que ses enfants suivent des cours d’Islam. Accusé d’apostasie et de prosélytisme, il a été condamné à mort à trois reprises depuis octobre 2010 pour « apostasie nationale ». Sommé d’abjurer sa foi chrétienne, il a refusé à trois reprises d’obtempérer en septembre 2011.
Devant l’émoi international, le ministre de la justice iranien a retardé l’issue tragique du procès en décembre dernier. Mais une nouvelle, une ultime audience doit avoir lieu après-demain, samedi 8 septembre : la cour d’appel de Rasht pourrait signer l’ordre d’exécution de Youcef Nadarkhani.
Youcef Nadarkhani aurait pu être musulman sunnite, Baha’is, Zoroastrien ou juif (telles sont les minorités religieuses en Iran), peu importe…
Au nom de la liberté religieuse, au nom du dialogue entre les cultures et les religions, nous demandons à toutes les femmes et les hommes de bonne volonté, en Europe et dans le monde, de protester contre cette condamnation à mort et de demander aux autorités iraniennes de libérer le pasteur Youcef Nadarkhani.
Michel Taube
L’ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture et de la peine de mort) lance un Appel urgent et vous propose d’écrire aux autorités iraniennes : http://www.acatfrance.fr/medias/files/appel_urgent/AU%4036-Nadharkani-lettre-2012.doc