Citizens in Art
10H23 - samedi 10 novembre 2012

Musiques du monde version Afrique : le meilleur de la scène gabonaise au Zénith de Paris autour de Patience Dabany, la « mama » de l’Afrique, « prix Nobel de la joie »

 

Vendredi 2 novembre, celle que l’on appelle la « mama africaine », star de toute l’Afrique centrale, femme généreuse et indépendante, faisait salle comble au Zénith de Paris.

Patience Dabany réunissait autour d’elle le meilleur de la scène gabonaise et africaine dans un hymne aux musiques du monde, version Afrique.

Celle qui est aussi la mère d’Ali Bongo, le président du Gabon, est bien une diva  internationale. Immersion dans les coulisses d’une grande soirée parisienne produite de mains de maître par Edgar Yonkeu et Dominique Rousseau…

 

 

En coulisses, quelques minutes avant son entrée en scène, c’est l’effervescence, tout le monde attend l’arrivée de celle que l’on surnomme « Mama Patience ». Sur le chemin des loges, distribution de tee-shirts, exposition de tableaux africains, et puis de nombreuses personnalités médiatiques toutes générations confondues : Manu Dibango, Jacob Desvarieux, Jessy Matador, Pit Baccardi, Fally Ipurpa, Marie-José Gibon (Kassav) et bien d’autres…

Propos recueillis en coulisses :

Manu Dibango : « Ça me fait plaisir d’être de l’autre côté de la scène pour une fois (rire), aujourd’hui moi je ne joue pas, j’écoute et je regarde. Je remarque que la bonne humeur de Patience est particulièrement communicative, vous entendez les gens dans la salle ? C’est bien qu’elle soit là, car elle aurait pu faire bien d’autres choses mais elle a choisi de diffuser son énergie positive à travers la musique. Et puis il ne s’agit pas seulement d’un concert communautaire, car vous savez la musique quelle qu’elle soit est toujours internationale. L’Europe apporte quelque chose, l’Afrique apporte quelque chose,  c’est une chose commune que les latinos appellent la salsa (rires), c’est la salsa mondiale, ce sont des échanges dans le bon sens. Je dirais que ce soir c’est un peu le prix Nobel de la joie »

Manu Dibango est actuellement en tournée.

Marie-José Gibon (du groupe Kassav) : « On a souvent partagé des scènes avec Patience car on avait le même producteur, Edgar Yonkeu. J’aime ce qu’elle dégage, ses messages sont toujours pleins de lumière et elle arrive à rassembler les peuples car sa musique est très variée. Elle parle plusieurs dialectes et rend hommages à plusieurs ethnies dans ses chansons. »

Top secret : Marie-José Gibon prépare… une comédie musicale. A suivre…

Cheela (du groupe Dis-leur de Zouk) : « On l’a surnommée la Mama d’abord parce que c’est la mère du président du Gabon, d’ailleurs elle a une magnifique chanson dédiée à son fils, mais au fil du  temps ce surnom est devenu beaucoup plus symbolique, c’est un peu notre Mama à tous, dans le sens où elle soutient son peuple mais aussi toute la communauté africaine, et puis elle a cette douceur qui donne envie d’être rassurés. Enfin, elle a aussi un petit grain de folie qui donne envie de faire la fête. »

« En Liberté », c’est le nouvel album de Cheela.

En première partie, plusieurs jeunes artistes se succèdent entre folklore, chanteurs pop et stand up, Mama a donné l’opportunité à ses coups de cœur du moment de se produire sur la grande scène parisienne. Parmi eux, certains ont déjà une notoriété locale, c’est le cas d’une certaine Amandine, alias « la Reine d’empire ». L’apparition d’Amandine correspond au moment où la moitié de la salle se lève de son siège pour danser. Si le rythme d’Amandine réveille la foule, son discours lui, éveille les consciences. En effet, elle porte un message fort adressé aux femmes africaines, en particulier les femmes stériles qui souffrent de ne pouvoir fonder un foyer. Une histoire dont elle-même a souffert et qu’elle a décidé de diffuser afin de redonner espoir à ces femmes en détresse.

Le clip d’Amandine : http://www.youtube.com/watch?v=RKyh8VyZjz8

Retour en coulisses, plus que quelques secondes avant l’arrivée tant attendue de la Mama, juste le temps d’interpeller Jessy…

Jessy Matador : « C’est un message de paix que communique Patience Dabany. Sa personnalité et ses chansons concernent beaucoup de gens et sont un symbole d’union. De plus, il est vrai que les messages en général passent toujours bien à travers la musique festive, la danse rend le monde plus ouvert… »

 

Le clou du spectacle : les danses et chansons tirées du « Djazzé », cette danse populaire des quartiers de Libreville et des régions du Gabon. Patience Dabany a été chercher les perles des danses traditionnelles du Gabon qu’elle revisite en des sons et des chorégraphies modernes et endiâblés. Une danse – musique, « le djazzé », promise à faire le tour du monde.

Ouvert et heureux d’être là le public de Patience Dabany. Africains, antillais, européens, politiques, artistes, entrepreneurs, employés et surtout citoyens du monde chantent et dansent au rythme des musiques et des différents tableaux mis en scène pour ce concert évènement. Musique traditionnelle, Zouk africain, Rumba et même Hip hop, Mama mélange les genres et offre à ses fans quelques grammes de tendresse dans un grand spectacle.

 

Allez, en cadeau son tube le plus populaire : « on vous connaît », puisque maintenant… vous la connaissez : http://www.youtube.com/watch?v=8XsKk9Aj4MU

À bientôt, oui mais en musique !

 

Emma Krief

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