Que souhaitez-vous pour votre pays, la Côte d’Ivoire, en 2013 ?
Plus de compassion. Que nous puissions garder cette solidarité africaine qui nous est propre. Car en ce moment, c’est un peu chacun pour soi. Les gens sont devenus très matérialistes. Je souhaiterais que l’on revienne aux vraies valeurs : la famille, les autres, le partage.
J’aimerais aussi que le peuple ivoirien soit moins divisé. C’est pour ça que j’ai délibérément donné un nom baoulé à Aya, que j’ai appelé son père Ignace et que sa mère a un nom musulman, Fanta. L’idée c’était un peu de dénoncer ce qui se passait et de refuser les barrières entre les gens.
Marguerite Abouet est scénariste de la bande dessinée Aya de Yopougon.
Propos recueillis par Yannick Le Bars