On ne parle que trop rarement du Burundi, l’un des trois pays les plus pauvres du monde, enclavé dans la région des Grands Lacs entre le Rwanda, la République démocratique du Congo et la Tanzanie.
Mardi 8 janvier, la justice burundaise a lourdement condamné en appel le journaliste et correspondant du service en swahili de RFI, Hassan Ruvakuki.
Accusé initialement de terrorisme et en appel condamné pour « participation à une association formée dans le but d’attenter aux personnes et propriétés », – tout un programme -, il écope de trois ans de prison ferme. Hassan Ruvakuki est déjà emprisonné depuis novembre 2011.
Avec lui, neuf autres personnes ont été condamnées à la prison à vie et trois autres à vingt ans de réclusion.
Avec la direction de RFI et Marie-Christine Saragosse, présidente de l’Audiovisuel extérieur de la France, avec Reporters sans frontière (RSF) et toute la communauté internationale, nous demandons la libération de Hassan Ruvakuki, journaliste professionnel qui a eu comme seul tort d’aller enquêter en Tanzanie voisine sur un mouvement rebelle burundais en cours de constitution.
Depuis 2010 et des élections boycottées par l’opposition, un regain de violence était constaté. Même si les choses se sont apaisées, le pouvoir souhaite manifestement mâter toute expression libre en s’attaquant à des journalistes. Les associations de la société civile et les forces politiques se plaignent également de pressions.
Nous demandons notamment, au nom des valeurs que porte la Francophonie, à l’Organisation Internationale de la Francophonie, dont le Burundi est membre, d’intervenir rapidement pour que justice soit rendue à Hassan Ruvakuki.
Michel Taube
Signez la pétition de RSF demandant la libération de Hassan Ruvakuki : http://liberezhassan.rsf.org/petition.php?lang=fr