Le Swaziland est la dernière monarchie absolue d’Afrique. Vendredi 20 septembre, dans ce pays où le roi Mswati III jouit du droit de cuissage le plus absolu sur les femmes de son pays – il vient tout juste d’épouser sa quinzième femme âgée de dix-huit ans – le peuple Swati a été appelé aux urnes en vue d’élire son parlement. En effet ,la démocratie monarchique vient d’être décrétée par sa Majesté, qui désire instaurer « le mariage entre le monarque et les urnes ». « Une farce », dénonce Courrier International, lorsque que l’on sait que cette élection n’apportera pas le moindre changement à l’autocratie brutale qui régit le pays. Ces élections sont, d’une part, une opportunité de donner un nom plus consensuel à un régime purement monarchique. D’autre part, c’est également l’occasion d’une répression plus soutenue encore à l’encontre de l’opposition politique : arrestations, jugements arbitraires, emprisonnements et torture se multiplient dans tout le pays.