La Chambre basse du parlement malaisien a approuvé aujourd’hui des amendements à la Loi sur la Prévention du Crime de 1959, qui permettent aux autorités de détenir, sans procès, toute personne qui serait une menace à la sécurité publique. Les amendements devront maintenant être approuvés par la Chambre haute et par le roi.
Un Comité de Prévention du Crime, composé de trois personnes dont au moins un juge, pourra décider la détention de la personne jusqu’à deux ans, une période qui pourra être ensuite renouvelée indéfiniment.
Les modifications de la loi, définies par Human Rights Watch comme « un gros pas en arrière » pour la Malaisie, sont soutenues par le premier ministre Najib Razak, qui les considère comme nécessaires pour faire face à une nouvelle vague de crime organisé, et a assuré que la loi ne sera pas utilisée à des fins politiques.