C’est une véritable traque qui a été menée par les forces de police chinoises dans la province du Yunnan, au sud-est de la Chine, aux frontières du Laos. Leurs cibles sont des réfugiés Ouïghours, minorité ethnique musulmane chinoise originaire du Xinjiang, (nord-ouest chinois). Ils ont parcouru près d’un millier de kilomètres dans l’espoir de passer la frontière laotienne.
La raison de cet exode, ce sont les émeutes qui ont ensanglanté récemment le Xinjiang, et plus particulièrement la ville de Hanerik, le 28 juin dernier. Une manifestation pour la libération d’un jeune leader musulman avait été réprimée par les tirs de la police, causant la mort d’une quinzaine de personnes et en blessant une cinquantaine d’autres.
Qualifiant les organisateurs de « terroristes », la police chinoise procède aux arrestations de tous leurs proches, ou de ceux étant susceptibles de les avoir aidés, assistés, ou cachés. Parmi les détenus du Yunnan, on compte également des Ouïghours habitant pourtant de longue date dans la province du sud.