Le procès de 35 manifestants se déroule depuis jeudi à Khartoum, la capitale soudanaise. Considérés comme des « criminels » et encourant plusieurs années de prison, les accusés paient leur participation aux manifestations qui secouent le pays depuis le 23 septembre dernier.
C’est une hausse drastique du prix du pétrole – près de 60% – qui a joué le rôle de déclencheur et a mobilisé les classes moyennes jusqu’aux plus défavorisées. Le Soudan ne se remet pas de sa partition d’avec le Soudan du Sud, qui l’a dépossédé de ses principales mannes pétrolières.
Les manifestations ont jusqu’à présent été réprimées avec férocité. On compte près de 200 tués et plus de 700 arrestations. Selon la FIDH, des exécutions sommaires se seraient produites en pleine rue.