Lors des Jeux Olympiques d’Hiver qui se dérouleront en février prochain à Sotchi, les athlètes tout comme les spectateurs feront face au système de surveillance et d’espionnage le plus intrusif de l’histoire des Jeux. Le FSB, police fédérale russe, s’est assurée qu’aucune communication, entre compétiteurs ou visiteurs, n’échappera à l’attention des moniteurs de surveillance. C’est ce que révèle une enquête de plusieurs journalistes d’investigation russes, enquête relayée par The Guardian.
Depuis 2010, les ingénieurs ont perfectionné le système SORM – le réseau d’espionnage russe – afin de pouvoir gérer la venue des innombrables éléments subversifs que pourraient représenter les spectateurs des JO. En plus de l’écoute des communications, SORM permettra également de traquer les termes « sensibles » sur les chats, les mails ou les réseaux sociaux. Cela peut notamment concerner les noms des dissidents russes les plus connus. Une attention toute particulière sera portée aux personnes évoquant la problématique des droits des homosexuels en Russie – les pin’s aux couleurs de l’arc-en-ciel ont été rigoureusement interdits par Vladimir Poutine.
Un communiqué du bureau américain de sécurité diplomatique recommande à ses citoyens d’être extrêmement prudents quant aux données qui pourraient circuler sur les smartphones lors de l’événement sportif.