En décembre 2011, l’ONU a décidé que chaque 11 octobre serait célébrée la Journée Internationale de la Fille, afin de reconnaître le potentiel de chaque fille dans la construction d’un monde plus juste et équitable.
Le thème choisi pour la Journée de cette année est « Innover en faveur de l’éducation des filles ». D’innombrables personnalités internationales, à commencer par le Secrétaire général de l’ONU Ban-Ki Moon, ont exprimé ces derniers jours leur ferme soutien à l’éducation des filles. En effet, ce serait la clé de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes, et en cela l’éducation des filles est cruciale pour le développement des sociétés.
En outre, la Girl Declaration a été rendue publique, aujourd’hui 11 octobre et présentée à l’ONU. Fruit de la consultation de plus de 500 filles à travers le monde, la Girl Declaration cherche à combler les lacunes des Objectifs du Millénaire pour le Développement, notamment en matière de droits des filles. Ainsi, elle affirme cinq buts, qui rejoignent cinq droits humains fondamentaux : l’éducation, la santé, la sécurité, la sécurité économique et la citoyenneté.
La jeune Pakistanaise de seize ans, Malala Yousafzai, représente bien ce combat pour l’accès des filles à l’éducation et pour un monde sans violence. Celle dont l’histoire dramatique est bien connue vient de publier sont autobiographie, Moi Malala, le 8 octobre. Et en cette période de remise de prix, elle est au cœur de l’actualité internationale, ayant reçu successivement le International Children’s Peace Prize 2013, le Ambassadeur of Conscience Award 2013 par Amnesty International, le Clinton Global Citizen Award 2013, et plus récemment le Prix Anna Politkovskaïa 2013 et hier le Prix Sakharov 2013 pour la liberté de penser.
Or, en cette Journée Internationale de la Fille, au moment du lancement de la Girl Declaration, le Prix Nobel de la Paix n’ a pas été décerné à Malala Yousafzai alors que le monde entier la voyait favorite (aux côtés du gynécologue congolais Denis Mukwege). Le Prix a contre toute attente été attibué à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, en référence aux crimes de masse récemment perpétrés en Syrie.
Alors que le jeune âge de Malala Yousafzai aurait selon certains joué en sa défaveur, cela aurait pu être un beau symbole que de récompenser le courage de cette jeune fille de 16 ans.