Le tabloïd chinois New Express a publié dimanche des excuses officielles sur sa couverture pour avoir appelé à deux reprises à la libération de l’un de ses journalistes. « Nous n’avons pas été assez rigoureux quant à la vérification de la véracité des faits publiés », peut-on lire dans le communiqué.
Chen Yongzhou, journaliste au New Express, a été emprisonné après une série d’articles dénonçant l’opacité financière d’une grosse entreprise chinoise, Zoomlion. Samedi 26 octobre, il confessait publiquement son « erreur » à la télévision chinoise, et « avouait » avoir écrit des articles erronés par appât du gain.
Il est fréquent que les opposants chinois soient tenus par les autorités de s’incriminer eux-mêmes, remarque Damian Grammaticas, journaliste à la BBC, mais il est cependant possible de prouver que ces aveux ont été extorqués par la force.