Le procès de Dinh Nhat Uy, 30 ans, arrêté en juin dernier et accusé d’« abus des libertés démocratiques », pour avoir lancé une campagne Facebook d’appel à la libération de son frère de 26 ans, Dinh Nguyen Kha, commence aujourd’hui au tribunal régional de Long An, dans le sud du Vietnam. Ce dernier purge une peine de quatre ans de prison pour avoir distribué des tracts critiques vis-à-vis de la politique du Parti Communiste vietnamien dans des îles disputées en Mer de Chine méridionale.
Uy est accusé sur la base de l’Article 258 du code pénal, qui est souvent utilisé dans le pays pour réduire les activistes au silence, et risque d’être condamné à trois ans de prison.
Human Rights Watch a demandé la libération inconditionnelle d’Uy et l’élimination de l’Article 258.
Selon l’ONG, 61 dissidents politiques auraient été condamnés à la prison depuis le début de 2013, environ 20 de plus qu’en 2012. En dépit de cela, fait remarquer l’organisation, le 12 novembre prochain le Vietnam se présentera aux élections des nouveaux membres du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies.