Le gouvernement mauritanien a créé en avril dernier « l’Agence de Solidarité Nationale pour la Lutte contre les Vestiges de l’Esclavage, pour l’Intégration et contre la Pauvreté. » La nouvelle agence a pignon sur rue dans la principale artère de la capitale.
Pourtant, les activistes abolitionnistes mauritaniens ne semblent pas convaincus. Aujourd’hui, une manifestation exigeait l’arrestation d’une famille réputée détenir des esclaves depuis leur tendre enfance. Sans résultat. Les activistes sont particulièrement agacés par la désignation de « vestiges d’esclavage » des quelques 140 000 personnes en situation d’esclavage total, sur une population de 3,8 millions de Mauritaniens. Ces esclaves sont la propriété absolue de leurs maîtres, et leur condition est, pour l’immense majorité d’entre eux, héréditaire.