Plusieurs milliers de manifestants ont hier rempli les rues de Bangkok, en réponse à l’appel de l’opposition à une campagne de désobéissance civile et à une grève générale de trois jours.
Cette vive opposition au gouvernement de Yingluck Shinawatra, l’actuelle Premier ministre, laisse craindre les dérapages violents qui ont fait vaciller la Thaïlande il y a quelques années, et met également en exergue l’instabilité latente du climat politique thaïlandais.
A l’origine de ces manifestations, le projet de Yingluck Shinawatra de faire amnistier son frère exilé, Thaksin Shinawatra, qui a été Premier ministre jusqu’à son éviction par un coup d’état militaire en 2006. Condamné par contumace pour des affaires de corruption, l’affrontement entre ses partisans, les chemises rouges, et les opposants – qui actuellement manifestent à Bangkok – ont fait plusieurs dizaines de morts en 2010.