Cinq jours se écoulés depuis le passage du typhon sur l’archipel. Si les promesses de dons sont nombreuses et affluent, elles demeurent trop centralisées sur l’île de Cebu, alors que les autres régions, isolées par des accès difficiles et des lourdeurs logistiques, restent encore totalement démunies.
Dans les îles de Leyte et Samar, les populations manquent d’eau et de nourriture et les corps laissés à l’abandon font craindre une flambée des épidémies. Face à la hausse effrayante des pillages et des attaques, les policiers sur place ont instauré des couvre-feux. A Tacloban, l’une des villes les plus dévastées, les prisons ont été détruites et leurs occupants, libres, vont de village en village et commettent vols et viols. La milice des rebelles de l’armée nationale populaire (NPA), redoutée par la population, a également profité du chaos pour piller et tuer dans les zones proches de leurs cachettes montagneuses.