En écho à la Journée internationale contre la violence faite aux femmes, le Congrès national libyen devrait adopter une loi reconnaissant les victimes de viol durant les conflits comme des victimes de crime de guerre. Une telle loi représente une opportunité décisive de dénoncer l’extrême gravité de ces violations des droits humains, et pourrait aussi permettre réparation pour les victimes et de poursuivre les coupables. Une esquisse de cette loi avait été émise par le ministère libyen de la Justice et approuvée par le Congrès, mais il faut encore que cette loi soit inscrite à l’agenda parlementaire.
Durant le conflit libyen, la FIDH et l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) avaient interviewé des dizaines de femmes libyennes victimes de viols et contraintes de quitter leur pays – entre autres vers la Tunisie – afin d’éviter d’être tuées par les hommes de leurs propres familles cherchant à « laver l’honneur » familial.