350 soldats et une centaine de véhicules ont débarqué à bord du Dixmude, un bâtiment français, dans le port de Douala, où ils attendront le feu vert pour prendre la route vers la République Centrafricaine. Pour l’heure, des consignes de sécurité, strictes, sont appliquées aux soldats stationnés à Douala.
Depuis le renversement du dirigeant François Bozizé par le mouvement rebelle de la Seleka en mars 2013, la République Centrafricaine sombre dans le chaos. Les multiples groupuscules qui avaient joint la rébellion parcourent maintenant le pays en pillant, détruisant, violant, et souvent s’affrontent en combats meurtriers. La majorité des membres de la Seleka étant musulmans, et la population centrafricaine étant chrétienne dans sa quasi-totalité, la crainte d’un embrasement des conflits confessionnels et d’une catastrophe humanitaire ont poussé la France à intervenir dans ce pays qu’elle connait bien – bien que les critiques d’une politique néocolonialiste subsistent.