On compterait près de 10 000 habitants de Juba, la capitale du Sud-Soudan, à avoir trouvé refuge dans les bases locales de l’ONU, fuyant les combats entre factions rivales de l’armée qui ont déjà fait plusieurs centaines de morts, au lendemain de l’annonce d’un coup d’Etat manqué.
L’ancien vice-président Riek Machar est accusé par le président Salva Kiir d’avoir organisé une tentative de coup d’Etat, à l’origine des combats qui ont éclaté dimanche dernier. Salva Kiir est de l’ethnie Dinka, tandis que Riek Machar est un Nuer. Certains observateurs craignent désormais que les combats se muent en massacres entre ces deux communautés qu’opposent des rancunes remontant à la guerre civile.
Selon des informations envoyées par des hôpitaux de Juba, relayées par un responsable de l’ONU sur place, entre 400 et 500 cadavres auraient déjà été transportés dans des hôpitaux de Juba.