Alors que la Russie a rappelé son ambassadeur en Ukraine à Moscou « pour consultations » tout en grinçant des dents quant aux décisions prises par la Rada qui ne respecte pas l’accord négocié avec les ministres des Affaires étrangères français, polonais et allemands, la visite de Catherine Ashton a été annoncée pour aider à trouver une voie de sortie et de reconstruction à l’Ukraine. Cependant les précédentes visite de Mme Ashton s’étaient révélées n’avoir aucun poids quant à la situation du pays tant le discours était éloigné des réalités du terrain ukrainien.
Dimanche, les divers intervenants, qu’il s’agisse Ioulia Timochenko ou de Vladimir Poutine, ont pris contact avec la seule Angela Merkel pour parler de l’avenir ukrainien en faisant ostensiblement l’impasse sur les autres négociateurs.
Mais voilà l’Ukraine est dans une situation économique précaire, seule elle ne peut se reconstruire, aussi le projet d’association européen refait surface, soutien qui trouve un écho avec les 2 milliards évoqués par Moscou après la mise en place d’un nouveau gouvernement. Pendant ce temps, le G20 finances de Sydney ne fait pas état de l’Ukraine dans son communiqué final.
Oleksandr Turchynov, le nouveau président par intérim déclarait dimanche soir que la Rada était « consciente de l’importance des relations avec la Russie et prête pour un dialogue avec l’administration russe afin de renforcer les relations avec ce pays sur une nouvelle base juste, équitable et de bon voisinage [comme avec un État] qui reconnaît et prend en compte le choix européen de l’Ukraine ».
Ne négligeons pas dans ce jeu de négociations et d’influence qui couve sous les cendres laissées par l’embrasement de Maïdan, la déclaration du président géorgien du 21 février. En effet, il revenait sur le dialogue entamé avec la Russie sous un nouveau format : Abashidze (ex-premier ministre géorgien) Karasin (du ministère russe des Affaires étrangères).
D’après le président, les réunions ont porté sur les questions commerciales, économiques, humanitaires et culturelles, la prochaine réunion doit se tenir en mars prochain. Une façon comme une autre de faire savoir que les négociations et pour parler est possible d’un côté comme de l’autre.
Cette déclaration intervient alors que l’ex-president Ianoukovitch reste introuvable même si certaines sources l’aurait vu tenter de fuir par voie maritime dans le port d’Odessa, les recherches continuent dans son fief de Donetsk.