Selon la tradition pour Norouz, la nouvelle année qui commence à l’équinoxe du printemps (entre le 20 et 22 mars) on dresse une table – le Haft Sîn ( les sept S) – qui comporte sept éléments dont le nom commence par S et qui ont chacun une valeur symbolique propre.
Chaque famille dresse cette table selon son goût et sa créativité et c’est autour d’elle que l’on se réunit au moment du nouvel an.
Elle comporte traditionnellement les sept éléments symboliques comestibles de la nature :
– Sabzeh : des pousses de germe de blé ou lentilles … (Renaissance)
– Samanu: pâte de ferme de blé sucrée (l’abondance)
– Senjed: fruit de l’argousier (l’amour)
– Sîr: ail (la médecine)
– Sîb: pomme (beauté et santé)
– Sumac: baie (soleil)
– Serkeh: vinaigre (l’âge et la patience)
Puis les éléments non comestibles traditionnellement présents :
– Sonbol : Jacinthe, fleur du printemps et des tulipes
– Sekkeh : Pièces de monnaie (prospérité)
– Des oeufs peints (fertilité)
– Un bol d’eau avec son poisson rouge (la vie)
– Un miroir (reflet de la vie)
– Des bougies (le feu et la lumière)
– Et enfin un livre sacre qui était l’Avesta, livre sacré des zoroastriens avant l’avènement de l’islam, le coran chez les musulmans aujourd’hui ainsi que les livres de deux grands poètes persans du XI ème et du XIV ème siècle selon les traditions de chaque famille : le Shâh Nâmeh ou livre des rois de Ferdowsi et le Divan de Hafiz.
Cette table est tenue telle qu’elle jusqu’au 13ème jour de l’année appelé le Sizdah Bedar.