29 mars 1959 – 29 mars 2014 : Avec de nombreux dirigeants politiques, la société civile, des artistes et le Conseil National de Transition centrafricain, Opinion Internationale organise, dimanche à Bangui, un hommage à Barthélémy Boganda, le père de l’indépendance centrafricaine et président fondateur de la République centrafricaine mort en 1956.
- Une marche de la société civile de 8h00 à 10h00 de la place des Nations Unies au monument Boganda
- Un colloque international de 10 h à 16h, organisé avec de nombreux dirigeants politiques, la société civile, des artistes et le Conseil National de Transition (CNT) centrafricain ainsi que la présence personnelle d’Alexandre Ferdinand NGUENDET, président du CNT, dans le grand Hémicycle de l’Assemblée Nationale pour un hommage et un débat sur la mémoire et l’actualité de Barthélémy Boganda pour appeler au dépôt des armes et au dialogue entre tous les Centrafricains.
Il est un « monument » en RCA. Une avenue porte son nom à Bangui, ainsi qu’un lycée ou encore un musée.
Orphelin et recueilli par les missionnaires, il fut le premier prêtre noir de l’Afrique Équatoriale Française (AEF) et l’un des plus grands leaders charismatiques. Barthélémy Boganda a lutté pour l’émancipation du peuple noir. Le 10 novembre 1946, il est élu député à l’Assemblée nationale à Paris.
Il fonde le 28 septembre 1949 un mouvement populaire contre la colonisation, le MESAN, le Mouvement d’Évolution Sociale de l’Afrique Noire, avec ces 5 célèbres verbes : « nourrir, vêtir, guérir, instruire, loger. » Le 27 avril 1952, Boganda est élu président au Grand conseil de l’AEF à Brazzaville. Il avait une vision, comme un précurseur, la création des États-Unis d’Afrique latine (de langue française) ou centrale. Il rêva même d’une Union des États de l’Afrique latine avec les colonies portugaises.
En 1958, dans la perspective de l’indépendance et conscient que le territoire ne pourrait servir d’assise à un État viable, Barthélémy Boganda, donne son nom à la RCA. Cette dénomination résumait la vision qu’il avait de l’avenir : une Afrique centrale fédérale, dont la RCA formerait le cœur. Cette fédération, regroupant Tchad, Gabon, Congo, Cameroun et République centrafricaine, incarnait pour lui, la seule solution permettant d’éviter l’éclatement de la région en territoires trop petits, non viables, et sans rôle à jouer sur la scène internationale.
Il milite pour l’indépendance de la République centrafricaine qu’il proclame le 1er décembre 1958. Il dote le pays d’un drapeau, d’une devise et d’un hymne conçus à la base pour son projet des Etats-Unis d’Afrique centrale.
Il ne pourra continuer son combat pour mettre en œuvre ses projets pour la République centrafricaine car le 29 mars, Barthélémy Boganda meurt dans un mystérieux accident d’avion.
Aujourd’hui, 55 ans après sa mort, que reste-t-il de son héritage en République centrafricaine et dans l’ancienne Afrique Equatoriale Française, où en est-on dans la réalisation de la devise « Unité-Dignité-Travail-zo kwe zo »? A l’heure où le pays se déchire entre Séléka et anti-balakas, Boganda peut-il être ce trait d’union entre les communautés ?
La devise « Zo kwe zo » – en sango signifie « tout être humain est un être humain » – affirme la croyance dans l’égalité de tous les peuples. Placée au-dessus des armes de l’Etat, elle est symbolisée sur le drapeau national.