Première commune de France à avoir signé une convention de coopération décentralisée avec la mairie de Bangui en 2010, la mairie de Chécy s’est pleinement engagée pour la Centrafrique.
La ville de Chécy est entrée en contact avec son homologue centrafricaine pour plusieurs raisons. L’origine de cette coopération se trouve d’abord dans l’association du GRAP (Groupe de Réflexion, d’Actions et Propositions), qui œuvre depuis plusieurs années, avec la ville de Chécy, au développement de liens forts avec la Centrafrique et principalement la ville de Bangui. Son fondateur, Théodore Toulougoussou, conseiller municipal titulaire de la double nationalité, joue assurément un rôle important dans cet engagement international.
C’est, plus largement, le fruit d’« une position éthique et politique globale », souligne Jean-Vincent Vallies, maire de Chécy, qui souhaite « travailler avec des pays du sud, qui ont moins de moyens ».
Le développement de ces liens a abouti à un ensemble d’échanges concrets. Des formations, sur les questions d’environnement, d’action publique ou encore de communication, ont été proposées au personnel de la mairie de Bangui, dont des représentants ont été accueillis en France. Des chantiers ont été menés sur place : « on a installé un réseau intranet à la mairie de Bangui ; mené des travaux d’environnement et de fleurissement », explique M. Vallies. L’installation de stations d’épuration est aussi à l’ordre du jour.
Outre son engagement en Centrafrique, Chécy mène diverses actions internationales. Si la ville est jumelée à Ilvesheïm, en Allemagne, elle participe aussi, à l’aide au développement de la municipalité de Hodod, en Roumanie. L’alimentation en eau courante y a notamment été installée.
En ce qui concerne la Centrafrique, si l’intervention à Bangui est suspendue par mesure de sécurité, la ville et son réseau associatif comptent affirmer leur soutien à leurs partenaires et amis centrafricains. De fait, ce samedi 28 juin à 14h30, la ville accueillera une conférence-débat : « Le naufrage de la Centrafrique et la barbarie frappant les naufragés sont-ils irrémédiables ? ».