Trois questions à Jean-Paul Delevoye, président du CESE, à la veille des Rencontres du Vivre ensemble et du débat sur le thème « Entre unité et diversité » qui aura lieu demain, jeudi 4 novembre.
Monsieur le président, le Conseil économique, social et environnemental accueille la quatrième édition des Rencontres du Vivre ensemble. Quels en sont les enjeux ?
Tous les ans, le Conseil économique, social et environnemental organise ce moment d’échanges entre les acteurs de la société, dans leur diversité, pour tenter de disséquer trois défis : ceux de la localisation (réinventons les territoires), de la démocratie et du choc des générations, celui enfin des identités. A l’uniformité culturelle que l’on voudrait nous imposer, nous proposons comme paradigme l’unité dans la diversité, thème de cette édition. Aujourd’hui, la lutte des identités remplace la lutte des classes. Face à la perte de l’altérité de chacun, nous posons la question du vivre ensemble, de l’espérance commune que l’on peut offrir à nos concitoyens.
Un des thèmes de cette édition portera sur la laïcité. La laïcité à la française est-elle parée pour tenir compte des diversités, notamment religieuses, qui composent la société française ?
Il nous faut revenir à l’esprit de la laïcité qui est de permettre à chacun de vivre sa foi dans son espace privé, espace de liberté, sans tomber dans un intégrisme laïc qui confère parfois au rejet de l’autre. La laïcité permet le libre exercice des cultes et ne s’oppose nullement à aucune religion en soi.
Comment définiriez-vous le vivre ensemble ?
Le vivre ensemble consiste à mettre ses talents individuels au service d’une invention collective qui garantira mon bien-être. Respects de soi, de l’autre et de la collectivité vont de pair.
Propos recueillis par Michel Taube
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CESE – Forum du Vivre ensemble : « entre unité et diversités »