A voir !
Eau argentée
Puissant tant par les images que par les mots, ce film d’une beauté terrifiante naît de la rencontre virtuelle entre le réalisateur Ossama Mohammed et Simav Bedirxan qui réalisent ce documentaire, un témoignage sur l’horreur quotidienne à travers un film composé de vidéos amateurs.
De la rencontre par Skype d’un cinéaste sexagénaire et d’une jeune Kurde de Homs, qui décide, au péril de sa vie, de filmer ce qui l’entoure, naît un aperçu de la véritable histoire de milliers de personnes en Syrie.
Sous les bombes, les tirs des snipers, dans les rues éventrées, Simav tourne. Comme d’autres respirent : pour rester en vie, même si le seul fait de posséder une caméra, « une arme, aux yeux du régime », la met aussi en danger de mort…
Amoureux de leur pays, le regard d’une Kurde en Syrie et celui d’un Syrien à Paris.
Charlie’s Country
Rolf De Heer, nous raconte la vie de Charlie, un aborigène partagé – déchiré – entre deux cultures.
Charlie ne sait pas trop où il est est ni où il doit être. Il chasse le buffle sans permis d’avoir un fusil, et quand il est pris, compense en laissant sa prise pourrir au poste de police ; file un coup de main à des délinquants pour ensuite collaborer avec la police. S’il s’insurge de temps à autre contre le sort réservé aux aborigènes, il ne semble guère croire à sa propre révolte. Quand, poussé à bout par la vexation de trop, il décide de se retirer dans le bush pour renouer avec le mode de vie de ses ancêtres, son corps usé par les abus lui hurle son inadaptation.
Charlie’s Country est le récit de cette errance à la recherche d’une stabilité, d’une rédemption, mais surtout d’une conscience.
Run
Run s’enfuit… Il vient de tuer le Premier ministre de son pays. Pour cela il a dû prendre le visage et les vêtements d’un fou, errant à travers la ville. « Run », cette injonction est donc aussi le nom du personnage, un jeune homme qui fuit sans cesse, d’une vie à l’autre, d’un bout à l’autre de son pays, la Côte d’Ivoire.
Philippe Lacôte nous propose ainsi un film essentiellement urbain, qui tente de faire le portrait des convulsions d’un pays d’Afrique au XXIe siècle.
Un film qui fait la part belle à l’énergie brute, au foisonnement des idées, parfois un peu aux dépens de la cohérence de la mise en scène. Reste qu’il faut l’attraper au vol…
Où aller ?
Escale au bout du monde
Peu d’entre nous connaissent les Outre-mer français dans leur ensemble. Certains territoires sont méconnus, d’autres inconnus…
L’aquarium Tropical de la Porte Dorée vous propose de découvrir les Terres Australes et Antarctiques Française. Les TAAF sont françaises depuis 1955 (et depuis 2007 pour certaines) et se trouvent éparpillées dans l’océan indien mais également dans l’océan glacial antarctique.
A l’occasion de leur 60 ans, une exposition photo mais également l’exposition de pièces archéologiques uniques.
Mokhtar Awards – 5 caméras brisées
Mokhtar Awards est un festival mettant à l’honneur le cinéma et l’art musulman au travers de projections de documentaires et fictions inédites du 26 au 28 décembre, ainsi que d’une remise de prix pour clôturer le Festival.
Le Festival débutera par une projection débat autour du film Cinq caméras brisées et de la relation entre cinéma et engagement. Le film étant l’expression d’un double engagement. Celui d’individus aidant l’opération Cinq Caméras pour Gaza qui, pour aider au développement d’un pôle cinéma et grâce aux dons, envoie du matériel audiovisuel au Centre Nawa pour la Culture et l’Art de Gaza, .
Mais aussi celui des habitants de Bil’in, un village en Cisjordanie, qui luttent de manière non-violente pour pouvoir rester propriétaires de leur terres : « Les unes après les autres, les caméras se brisent. A ce moment, la résistance, si on tombe quatre fois, c’est de se relever cinq.»