Au lendemain des assassinats commis contre Charlie Hebdo, quel message souhaitez-vous délivrer aux Français et à la communauté internationale ?
Tout d’abord, il faut nommer les choses par leur nom : nous sommes face à une exécution politique, nominative. Ces criminels sont allés chercher des personnes précisément pour les tuer. C’est un crime politique prémédité. Les victimes de ces crimes odieux sont morts comme de soldats, des héros devant lesquels nous devons nous incliner.
Et l’arme de ces soldats, c’était leur plume. Une arme aussi fragile que solide lorsqu’on voit la vague d’indignation que soulève leur triste mort.
Au-delà de ma profonde tristesse, on a voulu s’en prendre au droit au blasphème qui est un droit sacré, particulièrement en France. C’est aussi cela la liberté.
Quant à la communauté internationale, lorsque je vois le secrétaire d’Etat américain s’exprimer en français, les grands journaux dans le monde entier titrer en français « Je suis Charlie », cette solidarité internationale m’a heureusement surpris. Ce n’est pas un séisme français, c’est un séisme mondial auquel on assiste depuis hier. On a voulu s’en prendre à l’humanité, pas qu’à la France.