LE PEUPLE IRLANDAIS VOTE POUR LE MARIAGE GAY
Le vendredi 22 mai, l’Irlande a été le premier pays au monde à adopter le mariage gay par un vote populaire et non parlementaire. Au terme du référendum, près des deux tiers de la population irlandaise sont favorables au mariage entre les personnes du même sexe. Cette nouvelle disposition sera inscrite dans la Constitution irlandaise, et ne pourra donc être retirée que par un nouveau référendum. Le parlement avait également voté en mars dernier une loi reconnaissant officiellement les personnes transgenres.
UNION EUROPEENNE : VERS UNE REGLEMENTATION PLUS STRICTE POUR LE COMMERCE D’INSTRUMENTS DE TORTURE
Un rapport intitulé Grasping the nettle:
MALAISIE ET INDONESIE : DES CENTAINES DE MIGRANTS REFOULES
Environ 8000 migrants en provenance du Bangladesh et de la Birmanie ont été laissés sur des bateaux pendant de nombreux jours alors qu’ils tentaient de rejoindre les côtes malaysiennes et indonésiennes. La Thaïlande, qui avait également vu arriver de nombreux migrants, persécutés pour la plupart dans leur pays d’origine, a sévi il y a peu sa politique d’accueil, ce qui explique la hausse des arrivées dans d’autres pays. Les gouvernements malaysiens et indonésiens notamment ont refusé l’accès aux bateaux transportant ces migrants, bien que certaines personnes soient parvenues à rejoindre la terre ferme, entre autre grâce à l’aide de pêcheurs qui leurs sont venus en aide. Les migrants, majoritairement issus de la minorité musulmane Rohingya, une des minorités les plus persécutées au monde, ont donc tenté de survivre dans des conditions de détresse extrême, suscitant l’indignation d’une partie de la communauté internationale, qui a appelé les gouvernements asiatiques à cesser le « ping-pong » humain et à considérer les droits et la souffrance de ces migrants. Le 20 mai, un accord provisoire a été trouvé pour que les deux pays accordent l’aide humanitaire aux migrants et arrêtent de refouler les bateaux. Mais l’inquiétude autour des migrants en Asie reste vive, avec notamment la découverte mardi 26 mai de 28 fosses communes de migrants en Malaisie, crées dans le cadre d’un trafic d’humains massif et meurtrier.
BURUNDI : INSECURITE DANS L’ENSEMBLE DU PAYS
Depuis l’échec de la tentative de coup d’Etat contre l’actuel Président du Burundi, Pierre Nkurunziza, les membres de l’opposition ainsi que de nombreux médias font l’objet de violences et de persécutions dans l’ensemble du pays et principalement à Bujumbura, la capitale. Ces agitations font suite à l’indignation de la population face à l’éventualité d’un troisième mandat pour Pierre Nkurunziza, qui serait contraire à la Constitution en vigueur. Des manifestations se tiennent principalement à Bujumbura, mais aussi dans d’autres villes telles que Cibitoke, où l’on suspecte que des violences ont été initiées par les jeunes milices du parti présidentiel, appelés Imbonerakure.
Des locaux de radio, telle que la radio Renaissance, ont été brulés.
Pierre Nkurunziza semble déterminé à briguer son troisième mandat et à se présenter donc aux élections présidentielles qui doivent se tenir le 26 juin prochain, malgré l’opposition d’une grande partie de la population et le rappel à l’ordre de certains chefs d’Etats et autres membres de la communauté internationale. La France a d’ailleurs suspendu sa coopération sécuritaire avec le Burundi, une pression diplomatique dénoncée par les représentants du Président burundais, qui se plaignent du non-respect, de la part de la communauté internationale, du principe de souveraineté.
RUSSIE : NOUVELLE LOI A L’ENCONTRE DES ONG ETRANGERES
La chambre basse du Parlement russe a adopté mi-mai un projet de loi visant à interdire les activités d’organisations non-gouvernementales (ONG) étrangères ou internationales dont l’Etat russe estime qu’elles sont une menace pour la sécurité ou la défense nationale, ainsi que pour l’« ordre constitutionnel ». Selon ce projet de loi, les agents de la société civile qui travaillent pour ces organisations seront également sanctionnés et risqueront jusqu’à six ans d’emprisonnement. Cette politique d’intimidation des ONG étrangères s’inscrit dans la continuité d’une loi adoptée en juillet 2012 visant les « agents étrangers » et qui avait déjà instauré un climat hostile aux ONG en Russie.
Le 23 mai, Vladimir Poutine a confirmé son soutien à ce texte, malgré les pressions de l’OSCE. D’autres acteurs de la communauté internationale, à l’image de l’Union Européenne et des Etats-Unis, s’y sont également déclarés défavorables, mais les défenseurs du projet de loi restent fermes quant à l’importance de cette mesure qu’ils qualifient de « préventive ».
EGYPTE : PEINE DE MORT POUR MOHAMED MORSI ?
La peine de mort a été prononcée le 16 mai par un tribunal égyptien à l’encontre de l’ex-Président égyptien Mohamed Morsi. Une centaine d’autres accusés sont également concernés. Comme toute condamnation à la peine capitale, ce jugement devra être soumis au grand mufti, Chaouki Allam, bien que son avis ne soit pas contraignant. La décision finale sera finalement rendue par la justice le 2 juin prochain.
Le rôle qu’aurait joué Morsi dans des évasions de prison ainsi que sa coopération avec le Hamas et le Hezbollah seraient les motifs de sa condamnation, dénoncée par nombre de chefs d’Etats et par les ONG internationales. Bien que celles-ci dénonçaient fortement les violations de droits humains perpétrés sous sa présidence, la peine de mort est considérée comme trop radicale et non conforme aux normes internationales et aux valeurs de dignité humaine, qui s’applique à tous.
L’issue du procès reste quelque peu incertaine. Mais si M. Morsi était effectivement condamné à mort, la résonance médiatique pourrait être explosive. La condamnation s’inscrit par ailleurs dans un climat d’insécurité dans le pays, où des personnes ont à nouveau été tuées au cours des dernières semaines.
PARAGUAY : REFUS D’AVORTEMENT POUR UNE ENFANT VIOLEE
La société paraguayenne semble divisée autour d’un drame qui a été hautement médiatisé au cours de dernières semaines. Une fillette de 10 ans, violée par son beau père, s’est vue refuser l’avortement alors qu’elle était enceinte de 23 semaines (27 semaines à ce jour). En effet, le pays n’autorise l’avortement que si la vie de la mère est en danger.
Antonio Barrios, le ministre de la Santé, ne veut rien entendre malgré les appels de différents médecins, acteurs politiques et ONG qui signalent que la santé physique et mentale de la fillette se verrait détériorée si elle se voyait contrainte de porter le foetus. M. Barrios, par ailleurs pédiatre, a déclaré que si l’avortement avait été demandé avant la 20e semaine de grossesse, il aurait été envisageable, mais qu’il était désormais trop tard.
Au vu du contexte, l’accouchement devrait avoir lieu par césarienne, selon Anibal Perris, doyen de la faculté de médecine de l’université du Paraguay et directeur d’un hôpital, qui ne semble pas percevoir de danger particulier. Mais les inquiétudes persistent et une mobilisation internationale, pilotée notamment par Amnesty International, a vu le jour.