Miguel Loinaz, président de l’Union Internationale des Avocats (UIA) a remis, mercredi 3 juin, la Médaille de l’UIA à M. Jean-Paul Delevoye, président du Conseil Economique, Social et Environnemental de la République française (CESE), et à M. Luis Alberto Lacalle Herrera, ancien président de la République d’Uruguay.
La cérémonie s’est déroulée à l’Ordre des Avocats de Paris, dans l’enceinte du Palais de Justice, et en présence de M. Pierre-Olivier Sur, Bâtonnier de Paris, d’anciens présidents de l’UIA et de nombreuses personnalités parisiennes et internationales.
Crédits photos: Maria Gerth-Niculescu
Miguel Loinaz a insisté sur le sens de cette de cette réception : sa volonté, en tant que président de l’UIA, de non seulement « rassembler les avocats du monde » mais aussi de « défendre l‘Etat de droit, que ce soit en Uruguay, en Asie, en Afrique ou en France » en ouvrant davantage l’UIA sur le monde et la société : « dans un monde globalisé, les avocats ne peuvent plus avancer seuls, défendre leurs clients, leurs droits et leurs valeurs sans se connecter au monde et aux autres institutions qui œuvrent dans le même sens », a précisé le président uruguayen de l’institution mondiale.
En décorant M. Delevoye, le président de l’UIA a souligné combien l’actuel président de la Troisième Assemblée de la République française s’était rapproché des citoyens et s’était mis toujours davantage, au fil de ses mandats et fonctions successives (député, sénateur, maire de Bapaume, ministre de l’Aménagement du territoire sous la présidence de Jacques Chirac, président de l’Association des Maires de France et médiateur de la République de 2004 à 2011, président du CESE), au service du « défi de construire l‘Etat de droit et de libertés ».
Dans sa réponse à Miguel Loinaz, Jean-Paul Delevoye a affirmé avoir découvert « la réalité de la société française à travers le monde du droit et des avocats » qui, selon lui, « arrive à appréhender et comprendre des faits sociaux et sociétaux que les politiques ne voient pas ». Il a aussi fait part de son admiration pour leur mission de « défendre des principes universels, au-delà des intérêts et de l‘appartenance politique ».
S’adressant ensuite à M. Lacalle Herrera, ancien président de la République uruguayenne de 1990 à 1995 et avocat lui-même, Miguel Loinaz a salué la « réussite exemplaire » de sa carrière d’avocat et rendu hommage à son mandat présidentiel qui a « consolidé la démocratie uruguayenne, libéré les énergies, développé l‘économie du plus petit Etat d‘Amérique latine », soulignant par ailleurs son rôle joué dans l’établissement du grand marché commun sud-américain, le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Venezuela), dont il fut le signataire pour l’Uruguay.
Luis Alberto Lacalle Herrera, pour sa part, s’est déclaré « honoré d‘être reçu à Paris », ville qu’il affectionne tout particulièrement et dont il maîtrise un français remarquable. Il a souligné le « manque d‘avocats au sein du Parlement uruguayen » qui selon lui aboutit à des lois « non rédigées correctement », et donc difficiles d’application.
https://soundcloud.com/clarinetta/cest-un-hommage-a-tous-les-avocats-de-mon-pays