Le premier ministre Manuel Valls effectue ce soir et demain (25 juin) une visite officielle en Colombie, alors que le processus des négociations de paix entre le gouvernement de Santos et les FARC se poursuit à La Havane, à Cuba.
Soutenir le processus de paix
Manuel Valls, qui s’est envolé pour la Colombie cet après-midi, doit s’entretenir demain (25 juin) avec Juan Manuel Santos, pour affirmer le soutien de la France aux négociations de paix en cours à La Havane, dont le 37ème cycle de discussions s’achevait le 4 juin dernier.
Suite à ce cycle, les autorités colombiennes et les FARC avaient annoncé être parvenues à un accord sur la création d’une commission de la vérité sur le conflit armé, pour rendre compte des violations des droits de l’homme commises par les deux parties. Cependant, cette commission, qui n’aura aucune compétence juridique en matière de sanctions, ne sera effective qu’à compter de la signature réelle d’un accord de paix global et durable entre les deux « belligérants », et pour une durée de trois ans.
Le 15 juin dernier, Juan Manuel Santos avait rencontré le pape François et lui avait demandé son soutien pour le processus de paix.
Aider le secteur rural
Le premier ministre français signera un accord de prêt de 275 millions d’euros pour le développement rural dans les endroits affectés par le conflit armé qui oppose le gouvernement colombien aux Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) depuis plus de cinquante ans.
En effet, les zones rurales colombiennes sont de plus en plus frappées par les conflits, l’Etat choisissant d’y implanter des projets de compagnies transnationales, attirées par les ressources naturelles, sans forcément tenir compte des communautés vivant dans ces territoires, engendrant ainsi de multiples tensions.
De plus, la loi 1448, relative à la distribution des terres et adoptée en 2011, n’a pas permis une restitution totale des terres aux paysans. A l’heure actuelle, seul 1% des 8 millions d’hectares subtilisés ont été rendus aux paysans. Les défenseurs des droits humains qui réclament le droit à la terre sont sujets à des attaques de groupes armés ou paramilitaires.
Renforcer les échanges commerciaux
Enfin, la visite de M.Valls devrait aussi être l’occasion pour la France de renforcer ses liens commerciaux avec la Colombie, qui sont déjà bien ancrés. L’Hexagone est ainsi le premier employeur étranger en Colombie avec 83.000 emplois directs et 140 entreprises implantées, et demeure un des principaux investisseurs étrangers dans le pays. Les échanges commerciaux ont triplé entre les deux pays entre 2004 (490 millions d’euros) et 2013 (1,2 milliards d’euros).
Les 26 et 27 juin, Manuel Valls se rendra en Equateur.