Le sommet européen des 25 et 26 juin devait prendre à bras-le-corps la crise des migrants, majoritairement en provenance de Syrie ou d’Erythrée. Malgré un marathon de discussions entre chefs d’Etats et de gouvernement, de hier à 3 heures du matin, le Sommet est un échec.
Si en principe tout le monde s’était dit d’accord pour une solidarité entre les pays européens pour l’accueil des migrants, certains pays, notamment d’Europe de l’Est, ont réitéré leur opposition à l’idée de quotas obligatoires et ont affirmé que cet accueil devait se faire sur une base volontaire.
Un débat tendu, au cours duquel le premier ministre italien Matteo Renzi a dénoncé le manque de solidarité de la part de ses homologues européens. « Si c’est ça votre idée de l’Europe, alors gardez-la pour vous », a-t-il déclaré. Une confrontation verbale a également eu lieu entre Donald Tusk, le Président du Conseil européen, et Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne.
C’est donc sans grande surprise que la proposition de M. Juncker a été revue, si ce n’est abandonnée. Les Etats ne font donc toujours face à aucune contrainte chiffrée, ce qui laisse à présager que la situation de migrants en mer Méditerranée et sur les côtes italiennes et grecques est loin d’être résolue.