Brésil : menaces environnementales et sanitaires dans la préparation des JO de Rio
Rio de Janeiro accueillera l’année prochaine les Jeux Olympiques et se prépare tant bien que mal pour cet événement. C’est la première fois que les JO auront lieu dans une ville sud-américaine. Plus de 10.000 athlètes de 205 pays sont attendus et les Brésiliens ont déjà engagé une course contre la montre pour que les infrastructures soient prêtes à temps.
Des lignes de métro, le stade olympique et plusieurs stades et centres aquatiques ne sont pas encore terminés et vont donc retarder les travaux.
Aussi des questions liées à l’environnement restent toujours en suspens. C’est le cas de la pollution de la baie de Guanabara, qui reçoit les égouts de la ville de six millions d’habitants et où doivent se tenir les épreuves de voile.
« Cette eau, c’est tout simplement l’eau des toilettes, des douches et des éviers des habitants de la ville », selon le biologiste américain John Griffith, qui a réalisé une enquête avec Associated Press.
Cette étude révèle que le risque d’infection pour les sportifs est de 99% en ingérant l’équivalent de trois petites cuillères de cette eau contaminée. Le risque de contracter une maladie respiratoire et digestive est presque inévitable.
Faute de temps, la ville a décidé de mettre en place des éco-bateaux pour récupérer les déchets flottants. L’enquête vise aussi la qualité de l’eau dans la lagune Rodrigo de Freitas, qui accueillera les compétitions d’aviron et de canoë.
En outre, un autre dommage environnemental se pose aux portes de la ville puisque à Barra da Tijuca, au sud de Rio de Janeiro, près du parc olympique, les autorités brésiliennes ont décidé d’installer le terrain de golf sur une zone de protection de l’environnement.
Des manifestants avaient bloqué les travaux en dénonçant un crime contre l’environnement. Le projet d’urbanisme a même fait l’objet d’une action en justice, et après une modification de la loi, le terrain de golf et plusieurs immeubles dépassant la taille autorisée auparavant, ont été installés.
Mais la question se pose sur la pérennité de ce terrain de golf après les JO, le golf n’étant pas un sport très pratiqué au Brésil.
Cuba et l’Espagne veulent renforcer leurs relations bilatérales
Les autorités espagnoles ont récemment adressé au ministre cubain du Commerce extérieur et de l’Investissement étranger, Rodrigo Malmierca, un dossier contenant des projets de mémorandums d’entente portant sur l’industrie, le tourisme, l’énergie, les télécommunications, les énergies renouvelables, le commerce et la zone de développement du port de Mariel, à Cuba.
Le dossier mise sur l’établissement d’un cadre permettant l’élargissement des relations bilatérales dans le domaine de la politique et des entreprises. Le but est aussi d’augmenter l’investissement dans l’économie cubaine.
Rodrigo Malmierca, qui s’est récemment rendu en visite en Espagne, a rencontré 200 entrepreneurs avec qui il a dialogué sur les possibilités de développer les échanges commerciaux, dans 246 projets concernant onze secteurs, pour un montant total de plus de huit milliards de dollars.
Le FMI alerte l’Amérique latine sur de possibles fluctuations négatives dans l’économie
Le Fond Monétaire International (FMI) a indiqué récemment, en marge d’une conférence de presse sur la situation économique latino-américaine, que les monnaies latino-américaines seront beaucoup plus fluctuantes dans l’avenir, en particulier si les États-Unis modifient leur politique monétaire et augmentent leurs taux d’intérêt.
La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a souligné que la plupart des monnaies latino-américaines ont connu une dépréciation par rapport au dollar, face à la hausse anticipée des intérêts aux États-Unis.
Madame Lagarde estime que l’Amérique latine sera touchée par la chute des prix des matières premières et par le ralentissement de la demande chinoise. Elle a toutefois écarté une récession économique en Amérique latine, prévoyant une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,5 % et de 1,7 % l’année prochaine.
Selon elle, les mesures mises en œuvre par les gouvernements, dont le Brésil, la Colombie et le Pérou, visant à restaurer la confiance et à renforcer les positions fiscales, sont sur la bonne voie.
Chili : l’armée est priée de faire toute la lumière sur les crimes de la dictature
Michelle Bachelet, présidente du Chili, s’est récemment offusquée contre le silence de l’armée, accusée de cacher encore aujourd’hui des crimes commis sous la dictature d’Augusto Pinochet, et l’a sommée de dire enfin la vérité.
La dirigeante du Chili s’est ainsi fait l’écho d’un mouvement d’indignation populaire, après l’arrestation de douze ex-militaires pour le meurtre d’un jeune photographe brûlé vif par une patrouille de l’armée en 1986.
« Il y des gens qui connaissent la vérité sur de nombreux cas non résolus et le Chili leur demande de suivre l’exemple du soldat Fernando Guzman et d’aider à soulager toute cette douleur », a déclaré Michelle Bachelet, elle-même torturée sous la dictature et dont le père a été éliminé par le régime militaire.
Devant la justice, un ancien soldat, Fernando Guzman Espindola, a rompu un « pacte de silence » le liant à ses ex-collègues, en affirmant que toutes les déclarations faites par ses anciens compagnons et lui-même, lors de l’enquête menée après les faits, « sont des mensonges ». Plus grave encore, il a accusé la hiérarchie militaire d’avoir fait pression sur eux pour dissimuler la vérité.
Uruguay : inflation de 9% en juillet
http://www.republica.com.uy/inflacion-julio/530136/
Selon l’Institut National de Statistiques d’Uruguay, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,21% en juillet. Les variations accumulées sont de 6,91% sur la première partie de l’année 2015, et de 9,02% sur les douze derniers mois.
Le prix de la viande a augmenté de 1,84%, celui des fruits et légumes de 6,93% et celui des cigarettes de 9,23%. Les aliments et boissons ont enregistré une variation positive de 1,43%, les boissons alcoolisées et le tabac de 1,18%, la santé de 3,50%, le transport de 0,02%, les restaurants et hôtels de 1,09% et l’éducation de 0,70%.
Equateur : L’ALBA-TCP fustige les manifestations anti-Correa
L’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique-Traité de commerce des Peuples (ALBA-TCP) condamne, dans un communiqué (http://alba-tcp.org/contenido/comunicado-especial-del-alba-tcp-sobre-la-situación-en-el-ecuador-31-de-julio-de-2015), et dénonce les violences et « incitations au renversement du gouvernement légitime du président Rafael Correa » qui se sont déroulées dans le cadre des manifestations d’opposition au président, apparues dans le pays depuis le 8 juin dernier, à la suite de l’annonce de deux projets de loi : l’un sur l’impôt sur les successions, l’autre sur la plus-value, présentés début juin.
Le communiqué précise que « ces actions de déstabilisation intransigeantes ont continué malgré la disposition et l’invitation à un dialogue national et rappellent le scénario appliqué contre d’autres gouvernements révolutionnaires et progressistes de la région ».
Plus loin, le communiqué souligne que l’opposition équatorienne a « mis en place un plan de menace et de déstabilisation contre le président Rafael Correa pour renverser la Révolution Citoyenne et en finir avec elle ».
Mexique : les polices du monde entier à la trousse d’El Chapo
Les polices du monde entier œuvrent pour retrouver le baron mexicain de la drogue Joaquin «El Chapo» Guzman, trois semaines après son évasion le 11 juillet d’une prison de haute sécurité, près de Mexico, dans une course qualifiée de «marathon», selon un haut responsable de la DEA, l’agence américaine anti-drogue.
Dans un entretien accordé à l’AFP, Jack Riley, le numéro deux de la DEA, s’est dit «optimiste» quant à une nouvelle arrestation du narcotrafiquant, même s’il admet que la tâche est ardue.
«Nous avons appris lors de sa première arrestation que ce n’était pas facile, c’est une sorte de jeu du chat et de la souris qui s’est engagé», explique-t-il.
La DEA avait fourni des informations cruciales ayant permis l’arrestation de Guzman en février 2014, 13 ans après la première évasion de prison du puissant narcotrafiquant.
Depuis la deuxième évasion du chef du cartel de Sinaloa, les autorités américaines et mexicaines travaillent «main dans la main» pour le retrouver, selon Riley, rejetant des informations selon lesquelles le gouvernement d’Enrique Peña Nieto était peu enclin à recevoir l’aide des Etats-Unis.
Alors que Guzman pourrait être caché dans son fief natal, dans l’Etat de Sinaloa (nord-ouest du Mexique), les polices du monde entier travaillent sur le dossier, s’appuyant sur des informateurs et la surveillance électronique.
Mexique : des suspects arrêtés après l’assassinat du photojournaliste mexicain Ruben Espinosa
Mercredi 5 août, le procureur général de Mexico, Rodolfo Ríos Garza, a annoncé qu’une personne avait été arrêtée dans le cadre de l’enquête pour meurtre du photojournaliste Ruben Espinosa et de quatre femmes, le 31 juillet dernier. L’individu appréhendé a été identifié après que ses empreintes, fichées dans son casier judiciaire, ont été retrouvées dans l’appartement, situé dans le centre de Mexico DF, où les cinq corps avaient été découverts, les mains liées et abattus d’une balle dans la tête.
Ruben Espinosa était journaliste pour le magazine d’investigation mexicain Proceso. Originaire de la région de Veracruz, il avait dû la fuir il y a quelques semaines car il était menacé. Il s’était installé dans la capitale, Mexico, réputée plus sûre.
Les victimes féminines sont Nadia Vera, une militante des droits humains, une employée de maison, une maquilleuse et celle que les médias nationaux appellent « Nicole », une Colombienne.
Mardi 4 août, le gouvernement mexicain a diffusé les images de vidéosurveillance montrant trois hommes quittant un bâtiment du centre de la capitale mexicaine dans l’après-midi du 31 juillet. Les clichés de vidéosurveillance montraient « la sortie de ceux que nous considérons comme les responsables » du quintuple meurtre, avait alors résumé Rodolfo Ríos Garza.
Mexique : les Patronas nominées au prix Princesse des Asturies
http://www.sinembargo.mx/04-08-2015/1438204
Les « Patronas », ces dames qui distribuent des petits sacs de nourriture à des milliers de migrants centre-américains qui voyagent sur le train de marchandises « La Bestia » qui passe par l’Etat de Veracruz, au Mexique, sans aucun autre intérêt que celui de supprimer la faim chez ces migrants, souvent sans papiers, ont été nominées cette année comme candidates au prix Princesse des Asturies.
Ce dernier, un des plus prestigieux au monde et attribué par le gouvernement espagnol, via la Fondation Princesse des Asturies, récompense des travaux d’envergure internationale dans huit catégories : arts, sciences sociales, communication et humanités, Concorde, coopération internationale, recherche scientifique et technique et Lettres.
La candidature n’a pas été chemin facile. La nomination à ce prix doit être faite de manière directe par la diplomatie de chaque pays à Madrid, mais l’ambassade du Mexique en Espagne n’avait pas fait la demande jusqu’à ce que l’ONG change.org l’y force presque avec une pétition électronique pour que les citoyens puissent soutenir les « Patronas » comme candidates à ce prix.
Au total, 7.500 signatures étaient nécessaires à la candidature, mais le résultat obtenu d’environ 50.000 signatures fut largement au-dessus des attentes des « Patronas » et de toutes les organisations qui ont soutenu et exhorté le gouvernement mexicain à présenter cette candidature.
Colombie : un minibus futuriste reçoit un prix international à l’Urban Mobility Challenge: Berlin 2030
Un minibus, dessiné et créé par le colombien Édgar Sarmiento, a reçu le premier prix dans deux catégories (véhicules électriques et automatiques) à l’Urban Mobility Challenge Berlin 2030, un concours organisé par l’entreprise états-unienne Local Motors, qui chaque année rassemble des designers du monde entier qui participent à des projets de transports. Cette année, le concours se centrait sur les véhicules de mobilité urbaine pour la capitale allemande, en vue de 2030.Le minibus en question s’appelle Berlino.
« Berlino est un minibus intelligent. Il est automatisé et se base sur une application qui établit un service qui peut être public ou privé », explique Édgar Sarmiento, créateur industriel de l’Université Nationale de Colombie.
Amérique du Sud : la Patagonie en un time-lapse de 100.000 photos
Le photographe Martin Heck, basé en Allemagne centrale, a récemment entrepris de capter certains des plus beaux paysages de la Patagonie, cette région montagneuse située en Amérique du Sud, entre le Chili et l’Argentine.
Au cours d’un voyage de six semaines, il a parcouru un total de 7.500 km depuis Santiago, la capitale chilienne, jusqu’au détroit de Magellan.
Le résultat? Une magnifique vidéo de type « time-lapse » qui rassemble 100.000 photos et permet d’appréhender et d’admirer la beauté magistrale de ces lieux préservés, entre mers de nuages flottant à flanc de montagnes, escarpements rocheux caressés par les rayons de soleil, cascades, lacs, glaciers et kyrielle d’étoiles entourant ces paysages montagneux la nuit, etc.
Une véritable évasion et une invitation au voyage et peut-être un appel à préserver les richesses naturelles qu’offre la nature, à la veille de la grande conférence sur le climat, la COP21, qui se tient en décembre à Paris.
Pérou : le gouvernement veut entrer en contact avec le groupe autochtone des Mashco-Piro
http://www.rfi.fr/ameriques/20150804-perou-mashco-piro-contact-amerindiens-tribu-isolee-amazonie
Le gouvernement péruvien veut prendre l’initiative de rentrer en contact avec le groupe autochtone des Mashco-Piro (lien), habitant la région amazonienne de Madre de Dios, proche du parc national du Manu, dans le sud-est du Pérou.
Le gouvernement d’Ollanta Humala suppose que ce groupe, composé d’une trentaine de personnes, souhaite, apparemment, sortir de son isolement volontaire car il se montre de plus en plus souvent sur les berges de rivières, tout près du parc du Manu.
Un autre groupe de Mashco-Piro, plus important celui-ci, a occupé un village autochtone de la zone. Il y a apparemment eu des demandes de nourriture, d’outils, de machettes mais sans que l’on sache si cela traduit un désir de sortir de l’isolement volontaire.
Lima a donc décidé de prendre les devants par l’intermédiaire d’une tribu locale, les Yine, qui parlent une langue plus ou moins similaire à celle des Mashco-Piro. Les premiers vont donc essayer de prendre contact avec les seconds afin d’essayer de déterminer ce que cette tribu veut faire.