L’Association Atangana contre l’oppression et l’arbitraire a fait part aujourd’hui dans un communiqué de presse de sa résolution à continuer le combat pour faire reconnaître enfin pleinement les droits de Michel Atangana.
Le Français a été libéré en février 2014 sur ordre du président camerounais Paul Biya grâce à l’avis rendu trois plus tôt par le Groupe de Travail contre la détention arbitraire (GTDA) de l’ONU.
Reçu à nouveau hier à Genève par le GTDA, Michel Atangana a rappelé que, s’il a bien été libéré physiquement, il ne s’agit en réalité officiellement que d’une remise de peine : il demeure donc encore coupable aux yeux du gouvernement camerounais. Ses biens sont toujours confisqués, ses comptes bancaires toujours gelés par l’Etat camerounais, il n’a pas encore été indemnisé en tant que mandataire du consortium d’investisseurs internationaux qu’il représentait au Cameroun à l’époque de son arrestation, et aucune mesure n’a été prise à l’encontre des responsables de sa détention arbitraire.
Rappelons que Michel Atangana avait été libéré le 24 février 2014 après 17 ans de détention : il avait été enfermé dans une cellule de 7m2 dans les sous-sols du Secrétariat d’Etat à la défense du Cameroun, alors qu’il n’était qu’ expatrié pour raisons professionnelles au Cameroun. Comme l’a rappelé hier Michel Atangana à Genève : « Je compte m’engager dans le combat universel contre la détention arbitraire, autant que pour ma réhabilitation. Je souhaite que mon exemple puisse servir à toutes les victimes de détention arbitraire à travers le monde. J’espère que la France, mon pays, me soutiendra dans ce combat. »
Gabrielle Trottmann