A trois semaines de la COP 21, le Fonds vert pour le climat de l’ONU a annoncé le financement de huit premiers projets visant à aider les pays du Sud à lutter contre le réchauffement climatique.
Le financement de ces projets s’élève à un total de 168 millions de dollars. Les projets seront développés dans trois pays d’Afrique, trois pays d’Asie et du Pacifique ainsi qu’auPérou. L’ensemble du continent sud-américain fait l’objet d’un programme particulier.
Les différents programmes financés viseront à : accroître la résilience des zones humides au Pérou, élargir le recours à des outils d’information modernes sur le climat et mettre en place de systèmes d’avertissements préventifs au Malawi. Ils permettront également de lutter contre la salinisation des terres au Sénégal qui réduit la fertilité des sols ou encore rendre plus courantes les infrastructures résistantes aux impacts climatiques au Bengladesh. Le Fonds vert soutiendra également financièrement le « KawiSafi Ventures Fund », qui a pour vocation d’investir dans des PME dédiées à l’énergie verte en Afrique de l’Est, et le programme d’obligations vertes pour l’efficacité énergétique (Energy Efficiency Green Bond) en Amérique latine. Enfin, le Fonds viendra également en aide aux communautés particulièrement impactées par le changement climatique et qui font face à la pénurie d’eau dans les Maldives, et facilitera l’accès à l’eau dans les villes et le traitement des eaux usées à Fidji.
Ces premiers investissements du Fonds vert, approuvés aujourd’hui au cours d’une réunion de son Conseil d’administration en Zambie, marquent « la fin de sa phase de lancement », a annoncé dans un communiqué la Tunisienne Héla Cheikhrouhou, directrice générale du Fonds.
Le « Fonds vert » a été initié en 2009 à la conférence pour le climat de Copenhague (COP15) afin de compenser les inégalités climatiques Nord/Sud, partant du constat que les pays du Nord sont plus responsables du changement climatique, ayant bénéficié d’une importante croissance économique, tandis que les pays du Sud en sont les premières victimes. Les pays développés s’étaient engagés à verser annuellement 100 milliards de dollars aux pays en développement à partir de 2020 afin de les aider à financer des politiques climatiques. Pour le moment, le « Fonds vert » a réuni un peu plus de 10 milliards de dollars auprès de 35 Etats : il reste donc près de 90 milliards de dollars à rassembler en cinq ans… Le financement des politiques climatiques des pays en voie de développement, engagés pour la première fois dans l’accord qui doit être conclu à Paris, constituera l’un des enjeux décisifs des négociations de la COP21.