International
12H57 - mardi 15 décembre 2015

Une semaine en Inde (du 7 au 14 décembre 2015)

 

 

Pour le pétrole, l’Inde feint d’oublier son hostilité face au Pakistan pour s’allier avec lui au Turkménistan et à l’Afghanistan

http://www.thehindu.com/news/international/afghanistan-pakistan-india-join-turkmenistan-in-breaking-ground-on-gas-pipeline/article7983529.ece?ref=relatedNews

Le Vice-Président indien Hamid Ansari, le Premier Ministre pakistanais Nawaz Sharif, le Président Afghan Ashraf Ghani et le Président du Turkménistan  Gurbanguly Berdimuhamedov à l’inauguration du pipeline le dimanche 13 décembre. Crédit : www.thehindu.com

Le Vice-Président indien Hamid Ansari, le Premier Ministre pakistanais Nawaz Sharif, le Président Afghan Ashraf Ghani et le Président du Turkménistan Gurbanguly Berdimuhamedov à l’inauguration du pipeline le dimanche 13 décembre.
Crédit : www.thehindu.com

Narendra Modi a décidé de joindre l’Inde au projet d’oléoduc mené par le Turkménistan, riche en ressources pétrolières et passant pour détenir la quatrième plus vaste ressource en pétrole au monde. Il se joint ainsi à l’Afghanistan et au Pakistan déjà allié au projet de l’ex République Soviétique, qui jusqu’à présent destinait ses ressources très principalement à la Chine. C’est donc le vice-président indien Hamid Ansari qui s’est joint au président turkmène, Gurbanguly Berdymukhamedov, à l’Afghan Ashraf Ghani et au Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif.

Interrogé sur les répercussions d’un tel accord, le vice-président indien a déclaré que le lancement de cet oléoduc « marque la première étape accomplissant la vision d’une région économiquement intégrée, s’étendant de la baie du Bengale à la mer Caspienne. » Un nouveau pas vers une région dont les ressources naturelles des uns devraient servir aux plus avancés technologiquement, et où l’approfondissement de liens économiques devraient fonder une alliance diplomatique non négligeable face au géant chinois.

 

L’appel du Président Muckerjee pour un Parlement à la hauteur de la Nation

http://indianexpress.com/article/india/politics/parliament-should-function-through-debate-not-disruption-president-pranab-mukherjee/

Le Parlement de Delhi a vu récemment ses séances interrompues par un grand nombre de « dérapages » dans son hémicycle. Crédit : Bill Strong / Wikimedia Commons

Le Parlement de Delhi a vu récemment ses séances interrompues par un grand nombre de « dérapages » dans son hémicycle.
Crédit : Bill Strong / Wikimedia Commons

Discussion, débat, décision : voilà les trois « D » que le Président indien Pranab Muckerjee accepte d’employer pour qualifier le Parlement de New Delhi. Mais un troisième D, « disruption » en anglais et que l’on pourrait traduire par chahut, ne saurait figurer parmi ces qualificatifs. C’est lors d’une allocution prononcée à l’université de Calcutta en mémoire du Premier ministre Nehru que le Président à lancé cet appel. D’un point de vue institutionnel, le rôle exécutif du Président indien est limité face à celui du Premier Ministre qui concentre l’essentiel du pouvoir de décision.
Néanmoins, le Président est considéré et souvent perçu comme le garant des institutions, le protecteur de l’esprit de la Constitution. Une telle déclaration fait donc figure d’appel, notamment après que de nombreuses séances parlementaires se sont vues interrompues par des débats jugés trop peu ordonnés et respectables pour être viables.

Le Président a également tenu à saluer l’accord signé le samedi 12 décembre avec le Japon sur le nucléaire, visant à développer l’usage de ces ressources nucléaires afin de diminuer la part d’énergies fossiles basées sur le charbon. Une manière de rappeler qu’il avait lui-même initié cette évolution en tant que ministre des Affaires en 2008.

 

Nouveau contrat étranger pour la modernisation du réseau ferré : le Japon devance la Chine

http://www.capital.fr/bourse/actualites/les-japonais-vont-construire-une-ligne-a-grande-vitesse-en-inde-1091485

Le contrat a été signé lors de la visite du Premier ministre japonais en Inde la semaine dernière Crédit : Reuters (extrait du site www.boursier.com )

Le contrat a été signé lors de la visite du Premier ministre japonais en Inde la semaine dernière
Crédit : Reuters (extrait du site www.boursier.com )

La saga du chemin de fer indien continue. Quelques semaines après la signature par Alstom d’un contrat de construction de locomotives électriques (cf Une Semaine en Inde du 17 au 23 novembre 2015), l’Inde implique un nouveau partenaire pour la modernisation sans précédent d’un réseau ferré tentaculaire. Elle a donc signé avec le Japon, dans le cadre de la visite du Premier ministre Shinzo Abe en Inde durant le week-end du 12 /13 novembre un contrat de construction de ligne à grande vitesse entre Bombay et Ahmedabad, dans l’ouest du pays. Pour ce faire, Tokyo va fournir à Delhi un prêt de 12 milliards de dollars sous forme de prêts bonfiés, pour que ce dernier puisse acheter ce nouveau train.
La modernisation du réseau ferré s’inscrit dans la volonté de Narendra Modi d’une transformation économique rapide du pays, qui passe également par les transferts de technologies ainsi que le partage de matériels et renseignements militaires signé dans le même accord nippon-indien.

Néanmoins, il faut noter que la vente d’avions de combats japonais, désirée de longue date par Delhi, n’a pas été conclue, bien que le montant total de cette transaction s’élèverait jusqu’à 1,1 milliard de dollars. Quoi qu’il en soit, ce nouvel accord entre le Japon et l’Inde donne à nouveau au Japon un temps d’avance sur la Chine, qui mène encore actuellement des études de faisabilité en vue de d’autres lignes à grande vitesse sur d’autres segments du réseau ferré indien.

 

COP21 : « La justice climatique a gagné » selon le Premier ministre

https://www.rtbf.be/info/dossier/cop21-les-negociations-climatiques-de-paris/detail_cop21-la-justice-climatique-a-gagne-selon-le-premier-ministre-indien?id=9163419

L’Inde s’est montrée particulièrement satisfaite de l’accord final proposé à l’issue des négociations de la COP21. Crédit : Narendra Modi Official / Wikimedia Commons

L’Inde s’est montrée particulièrement satisfaite de l’accord final proposé à l’issue des négociations de la COP21.
Crédit : Narendra Modi Official / Wikimedia Commons

« Il n’y a ni gagnants ni perdants à la conclusion de l’accord de Paris. La justice climatique a gagné et nous travaillons tous à un avenir plus vert », a déclaré Narendra Modi via son compte Twitter. Avec 1,2 milliards d’habitants, l’accord indien était indispensable au succès des négociations – accord qui ne semblait pas évident après les avertissements du Premier ministre, conditionnant son vote au financement de l’effort climatique des pays du Sud par les pays du Nord, afin de ne pas ralentir le développement rapide de pays émergents comme l’Inde. Concernant la participation indienne, cette COP est donc un succès : « Les délibérations à la COP21 et l’accord de Paris démontrent la sagesse collective des dirigeants mondiaux pour atténuer le changement climatique », a tenu à souligner Modi.

Sagesse et justice climatique étaient les deux mots clés du discours indien sur les enjeux du sommet parisien. Sagesse pour les pays du Nord, avec en tête pointés du doigt les Etats-Unis, qui devaient assumer leur responsabilité dans le réchauffement climatique par un développement néfaste à l’équilibre global, et justice climatique pour les pays du Sud, appelés à ne pas se laisser faire ou « avoir » par un engagement juridique trop contraignant pour la croissance économique. Deux mots qui semblent avoir été entendus.

 

L’Inde moteur dans l’approfondissement de l’ASEAN

http://lecourrier.vn/lasean-et-linde-developpent-leur-cooperation/209307.html

5Le Secrétaire général de l’Association des Nations pour l’Asie du Sud-Est (ASEAN) a rencontré le vendredi 11 décembre le ministre indien des Affaires Etrangères, Sushma Swaraj dans la capitale New Delhi. Parmi les thèmes abordés lors de cette rencontre, l’approfondissement de la coopération a probablement été un des sujets majeurs. Les technologies de l’information, du commerce, du tourisme et de l’enseignement en langues étrangères ont été les domaines qui ont connu le plus grand nombre d’avancées. Concernant les langues étrangères, il s’agit de l’enseignement de l’anglais au Cambodge, au Laos, au Myanmar et au Viêtnam (CMLV). Enfin, un centre d’études commun devrait être crée à Shillong, dans l’état du Meghalaya en Inde.

Mais cette rencontre ne s’est pas cantonnée à des échanges strictement bilatéraux. La vision globale de l’ASEAN pour 2025 a été évoquée, car l’Inde entend bien y jouer un rôle majeur. Il a bien été rappelé et certifié que l’enjeu central d’ici dix ans est de mettre en place un processus d’accélération des objectifs et des ambitions de l’ASEAN afin d’améliorer la solidarité, l’intégration et l’union au sein de l’organisation. Parmi les pistes qui restent encore à éclaircir ont été évoqué la création d’un centre de production en CMLV, avec des possibilités de coopération dans l’aviation et le tourisme.

Arrêtons de dénigrer notre chère Tunisie !

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