Cuba : la Journée des droits de l’homme ternie par des arrestations
Des dizaines de militants de l’opposition ont été arrêtés ou empêchés de quitter leur domicile, jeudi 10 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, ont dénoncé des organisations à l’AFP.
Ce phénomène se produirait depuis plusieurs années déjà, selon ces organisations.
Les dissidents et sympathisants se sont fait interpeller par les forces de l’ordre alors qu’ils souhaitaient manifester dans plusieurs villes du pays.
La police a procédé à des arrestations et a bloqué la sortie des domiciles de nombreux militants, depuis le mercredi 9 décembre pour certains d’entre eux.
« Onze militants ont été interpellés aujourd’hui à Guantanamo (est) et six autres à La Havane alors qu’ils tentaient de rejoindre un point de rassemblement », a dénoncé le dissident Jose Daniel Ferrer, leader de l’Union patriotique de Cuba (Unpacu).
Dans la capitale, au moins une dizaine d’autres militants ont été arrêtés au moment d’arriver à un point de rendez-vous fixé par l’organisation dissidente des Dames en blanc, ont constaté des journalistes de l’AFP.
La dissidence cubaine, interdite par les autorités et privée d’accès aux médias officiels, est considérée par le régime comme un groupement de « mercenaires » manipulés par des intérêts étrangers.
Argentine : Mauricio Macri prête serment le jour de son investiture
Mauricio Macri, vainqueur de l’élection présidentielle du 22 novembre dernier, a prononcé son discours d’investiture et a prêté serment jeudi 10 décembre. Cristina Kirchner, présidente sortante, était absente de cette cérémonie. En cause : son désaccord sur le lieu de la remise de l’écharpe et du sceptre présidentiels à M.Macri.
Lors de son discours d’investiture, le nouveau chef de l’Etat a réaffirmé ses engagements de campagne devant des milliers d’Argentins qui s’étaient rassemblés à l’extérieur du Parlement.
« Le moment est venu où nous devons tous être unis pour que notre pays avance. Nos propositions peuvent se résumer en trois idées centrales : pauvreté zéro, victoire sur le narcotrafic et unité des Argentins », a déclaré Mauricio Macri.
En ce qui concerne l’économie, il n’est pas entré dans les détails mais a affirmé qu’il lutterait contre la corruption et qu’il défendrait l’indépendance de la justice.
Venezuela : Nicolas Maduro demande à ses ministres de démissionner
Après les résultats définitifs des élections législatives du 6 décembre, donnant la victoire à la coalition de l’opposition (MUD : Table de l’Unité Démocratique), qui obtient 112 sièges de députés sur 167, contre 55 sièges pour le PSUV (Parti Socialiste Uni du Venezuela, parti au pouvoir), Nicolas Maduro a demandé à ses ministres de démissionner, mardi 8 décembre au soir, lors de son émission hebdomadaire à la télévision : En contact avec Maduro.
Ayant pris acte de la défaite de son parti et du chavisme, au pouvoir depuis 16 ans, Maduro espère, avec ce geste, pouvoir restructurer son cabinet et relancer le processus révolutionnaire.
Selon une autre de ses annonces, il devait émettre un décret vendredi 11 décembre pour garantir la stabilité de l’emploi des Vénézuéliens pour les trois prochaines années, jusqu’en 2018. Avec ce décret, il s’agit surtout de garantir l’emploi de ceux qui travaillent dans les chaînes parlementaires, qu’un député élu de l’opposition a vivement critiquées car jugées trop partisanes.
Dans cette même émission, le président de l’Assemblée nationale, Diosdado Cabello, a déclaré qu’il nommerait 12 magistrats du Tribunal suprême de justice pour verrouiller ces désignations de nouveaux ministres avant le 5 janvier, date d’entrée en fonction du nouveau Parlement.
La coalition d’opposition MUD, possédant la majorité qualifiée, pourrait éventuellement, si elle le souhaitait, demander la destitution du président par référendum. Pour l’instant, cependant, elle n’a pas encore annoncé sa stratégie.
Brésil : augmentation des naissances de bébés microcéphales dans le nord-est du pays, état d’urgence déclaré
Le ministère brésilien de la Santé a décrété l’état d’urgence national après une hausse drastique du nombre de naissances de bébés microcéphales dans le nord-est du Brésil. La microcéphalie est une anomalie de la croissance de la boîte crânienne, où le diamètre de la tête est inférieur à la normale.
Le moustique «Aedes aegypti» est mis en cause. Il véhiculerait le virus zika. Les autorités sanitaires brésiliennes le soupçonnent d’être à l’origine de malformations congénitales chez les enfants.
Une récente évaluation estime que près d’un million et demi de personnes auraient été contaminées par ce virus et un peu plus de 1 760 cas de microcéphalie ont été détectés. Le secrétaire d’Etat à la santé de São Paulo a même exhorté les femmes enceintes à éviter les zones à risque. Le virus touche plusieurs régions, notamment le Nordeste et celle de Sao Paulo et a été détecté dans plus de 400 villes du pays.
Ce n’est que récemment que le ministère brésilien de la Santé a indiqué le lien qui existait entre plusieurs cas de microcéphalie chez le nourrisson dans le nord-est du pays et une infection du virus zika, transmise par le moustique «Aedes aegypti».
Pour tenter d’endiguer ce fléau, l’Etat de Rio de Janeiro a lancé une opération de communication d’envergure pour inciter les habitants des régions impactées par le virus à réaliser un contrôle de leurs maisons et immeubles, pour y nettoyer tout foyer de prolifération du moustique. Plusieurs milliers d’agents vont vérifier les zones à risque. Dans la ville de Recife, l’armée a d’ores et déjà été mobilisée.
Brésil : le cacique Raoni, triste à la lecture du texte de l’accord après la COP21
http://www.liberation.fr/direct/element/raoni-tres-triste-a-la-lecture-du-projet-daccord_26372/
Le cacique Raoni, un des grands chefs du peuple Kayapo, au Brésil, qui s’est rendu à Paris dans le cadre de la COP21 pour défendre la cause des peuples autochtones vivant dans la forêt amazonienne, s’est dit « triste » à la lecture du texte de l’accord adopté samedi 12 décembre au soir, par 195 Etats.
Pour lui, il s’agit surtout de « beaucoup de négociations pour arriver uniquement à des promesses ». Il s’est attristé que les 17 propositions transmises à Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations-Unies, par les chefs autochtones de toute la planète, notamment « la reconnaissance du crime d’écocide par la Cour pénale internationale et la sanctuarisation de tous les territoires habités par des populations autochtones autour de la planète » n’aient été reprises dans l’accord final. Il a déclaré sa peine à « voir que les chefs d’Etat sont restés dans leur bulle ».
Chili : une entreprise chilienne veut implanter une centrale hydroélectrique en plein désert d’Atacama
http://www.romandie.com/news/Chili–une-entreprise-veut-implanter-une-centrale/657482.rom
Une entreprise chilienne veut implanter une centrale hydroélectrique fonctionnant avec l’eau de mer et l’énergie solaire, en plein désert d’Atacama, situé à quelques kilomètres de la côte.
Le projet, appelé Espejo de Tarapacá (miroir de Tarapacá), serait situé à 1.800 km au nord de Santiago, la capitale.
L’entreprise chilienne Valhalla prévoit d’y construire une centrale hydroélectrique qui devrait produire 300 MW, pour alimenter trois régions du pays. Elle entend ainsi révolutionner le marché local de l’énergie en profitant du meilleur rayonnement solaire de la planète et de la géographie particulière du nord du Chili.
La centrale fonctionnerait en pompant l’eau de mer le jour, grâce à l’énergie produite par des panneaux solaires, et produirait de l’électricité la nuit en laissant retomber cette eau pompée à travers des turbines.
Entre le pompage de l’eau le jour et la production d’électricité la nuit, l’eau serait stockée dans deux énormes réservoirs naturels, situés au sommet d’une chaîne de montagnes.
Le coût de la construction de cette centrale est estimé à 400 millions de dollars. Les responsables de l’entreprise recherchent maintenant des financements privés pour commencer la construction d’ici à la fin 2016. Cette dernière devrait durer 3 ans et demi.