Violent séisme dans le Nord Est : 8 morts, une centaine de blessés
Crédit : Krish Dulal / Wikimedia Commons[/caption]
D’une magnitude de 6,7, le séisme a eu lieu tôt ce lundi 4 janvier, près de la frontière avec la Birmanie et le Bangladesh. Le bilan déplore pour l’instant cinq morts en Inde, trois au Bangladesh, et une centaine de blessés. Les secousses ont été ressenties jusqu’à Calcutta, à 600 kilomètres de l’épicentre. Outre les écroulements de bâtiments dus aux fortes secousses, les bousculades d’habitants paniqués ont également eu des conséquences meurtrières. Les sauveteurs continuent encore à présent de déblayer les décombres d’immeubles sous lesquels pourraient encore se trouver des blessés.
Les victimes se concentrent dans la capitale de l’Etat indien de Manipur, proche de l’épicentre du séisme. Selon l’Institut américain de géologie (USGS), le séisme a frappé à 4h35, heure locale, à 29 kilomètres au Nord-Ouest d’Imphal. Le Manipur fait partie des sept états du Nord-Est rattachés à une zone à fréquente activité sismique. L’hôpital d’Imphal a indiqué que près d’une cinquantaine de personnes étaient d’ores et déjà admises dans ses services pour des blessures à la tête et fractures.
L’Etat du Manipur est frontalier de celui de l’Assam, plus riche grâce notamment à ses ressources minérales. Narendra Modi, le Premier ministre a contacté les autorités locales de cet état pour les engager à aider leur voisin. Les habitants réveillés par la secousse sont décrits comme en « état de choc ».
Base aérienne indienne attaquée par le Pakistan : les tensions ne cessent pas
Depuis la partition de 1947, Inde et Pakistan revendiquent l’intégralité du Cachemire. – Crédit : Spiridon Ion Cepleanu / Wikimedia Commons[/caption]
Depuis leur indépendance du Royaume Uni en 1947, l’Inde et le Pakistan se sont livrés deux guerres pour et dans le Cachemire. Territoire himalayen dont les deux protagonistes occupent une partie mais revendiquent la totalité, le Cachemire est une zone à forts enjeux et hauts risques. L’Inde accuse régulièrement son rival d’effectuer des tirs de couvertures pour les rebelles infiltrant la frontière, et qui organisent par la suite des attaques contre les polices locales.
L’Etat du Penjab, en majorité sikh, avait jusque-là été relativement épargné par les violences. Mais samedi 2 janvier, quatre hommes armés et vêtus sous des uniformes indiens se sont infiltrés sur le site de Pathankot, dans l’Etat du Penjab, près de la frontière avec le Pakistan – cette base militaire abrite notamment des avions de combat. Selon une source militaire, trois « membres de la sécurité » ont été tués et trois autres sont blessés.
Selon l’armée, ces hommes appartiendraient au groupe islamiste Jaish-e-Mohammed, créé en 2000 par les services secrets militaires pakistanais (InterServices Intelligence, ISI) pour accentuer la pression sur l’Inde au Cachemire. Ce groupe aujourd’hui interdit au Pakistan a revendiqué l’assaut à la télévision. Alors que le dialogue était sur le point de reprendre entre les deux pays, le ministre de l’intérieur Rajnat Singh a laissé entendre que ces évènements pourraient constituer un frein – un de plus.
Démonstration de force de l’organisation nationaliste et controversée RSS
Aisément reconnaissable grâce à sa moustache blanche, le leader de l’organisation s’est adressé à l’immense foule amassée autour de lui. – Crédit : Reuters / Danish Sidiqqui[/caption]
L’organisation Rashtriya Swayamsevak Sangh, plus connue sous ses initiales RSS, a tenu un gigantesque rassemblement dans l’ouest du pays dimanche 03 janvier 2016. Ce meeting était le plus important depuis 2010 et a rassemblé près de 150 000 sympathisants à Pune. Cette affluence vient signaler la résurgence de cette organisation hindouiste controversée, accusée notamment d’être à l’origine de l’assassinat de Gandhi en 1947.
Interdite à plusieurs reprises depuis l’indépendance, le rassemblement du 3 janvier était pourtant une véritable démonstration de force. Reconnaissables à leur uniforme devenu célèbre – shorts et chaussettes kakis, chemise blanche retroussée et couvre-chef noir – la marée humaine des sympathisants a laissé place au chef de l’organisation, Mohan Bhagwat qui s’est exprimé face à son public quasiment exclusivement composé d’hommes.
Fondée en 1925, cette organisation se défend d’être politique et préfère se définir comme culturelle, défendant les valeurs de l’hindouisme – elle est également régulièrement rapprochée du fascisme pour sa pratique régulière d’exercices militaires. Sous le sigle RSS, elle est notamment connue pour sa forte hostilité envers la communauté musulmane mais aussi pour sa parenté avec le BJP, parti dont est issu le Premier ministre.
Au nom de son manque de neutralité, le gouvernement interdit l’application Internet de Facebook
Facebook entend convaincre les utilisateurs indiens de l’utilité de Free Basics. Ce que Delhi refuse.[/caption]
Free Basics est une application proposée par Facebook, qui entend proposer grâce à elle un accès à Internet de base pour ceux qui ne peuvent y accéder. Ne permettant d’accéder qu’à une sélection de services et de sites web choisis par Facebook – Youtube et Google sont par exemple exclus – certains pays tels que l’Egypte ont également fait part de leur volonté d’en suspendre l’accès.
L’Inde est un des contestataires les plus explicites, soutenue en cela par ses experts en informatique et sécurité, et a d’ores et déjà décidé de suspendre l’application. C’était sans compter la réaction de Facebook, qui a fait appel auprès de la population indienne. 8 millions d’utilisateurs ont d’ores et déjà signé la pétition, malgré le risque d’exploitation de leurs données personnelles qu’occasionnerait l’utilisation de Free Basics.
L’armée sollicitée pour la protection du Gange, fleuve sacré
Le Gange est un fleuve sacré pour les Hindous. – Crédit : Babasteve / Wikimedia Commons[/caption]
La prochaine fois que quelqu’un jettera des ordures dans le Gange, c’est à un membre de l’armée à qui il aura affaire. Nettoyer le Gange et lui rendre sa pureté de fleuve sacré était une promesse phare de la campagne électorale de Narendra Modi. Le ministre chargé des questions environnementales a donc institué le « Ganga Task Force », bataillon de l’armée chargé de surveiller ses rives aux points cruciaux de Garh Mukteshwar et Anup Shaha. Véritables gardiens de la rivière sacrée, ces membres de l’armée ont reçu comme instruction d’être particulièrement vigilants concernant les industriels déchargeant leurs détritus dans le fleuve, qui, en cas de flagrant délit, pourront être passibles de poursuites. Le rôle de ces bataillons ne sera néanmoins clairement et définitivement établi à l’issue d’une période d’observation sur l’efficacité de ses groupes.