Le conflit national et, ses répercussions violentes, ne quitte pas la une de l’actualité israélienne. Pourtant la vie continue avec ses problèmes quotidiens communs à toutes les nations.
Ce matin, 18 janvier, à Shuafat, quartier arabe de Jérusalem Est, des pierres ont été jetées contre le tramway qui relie quelques villes de Cisjordanie et la vieille ville de Jérusalem.
Plus tard dans la matinée, une femme enceinte, d’une trentaine d’années, a été poignardée dans un dépôt de vêtements par un terroriste de 15 ans. Les jours de la jeune femme et de l’enfant à naître ne sont pas en danger. L’attaquant a été grièvement blessé.
Dimanche 17 janvier dans l’après-midi Daphna Meïr, une mère de six enfants (entre 17 et 4 ans) âgée de 38 ans, a été victime d’une attaque au couteau à son domicile et en présence de sa fille aînée qui a donné l’alarme. Elle a succombé à ses blessures après l’arrivée des secours. Daphna Meïr était naturopathe et travaillait en tant qu’infirmière à l’hôpital de Soroka de Beer-Sheva. Le terroriste est en fuite. 27 palestiniens soupçonnés d’activités terroristes ont été arrêtés dans la région à la suite de ce drame.
Deux autres attaques au couteau avaient été signalées dans la journée, sans faire de victimes du côté israélien. Une terroriste a été arrêtée et un autre blessé.
Chaque jour, deux attaques terroristes, au couteau ou à jets de pierres, sont recensées en Israël en moyenne.
Procès de terroristes israéliens juifs
Dans le procès des trois Israéliens juifs accusés de l’enlèvement le 2 juillet 2004 du jeune Palestinien de 16 ans, Mohammad Abou Khdeir, et de son meurtre, les trois accusés ont été, en décembre 2015, jugés coupables par la cour. Ce crime terroriste avait été commis en représailles à l’assassinat de trois jeunes Juifs israéliens quelques jours auparavant. Jeudi dernier, 13 janvier, l’accusation a réclamé la prison à vie contre deux des coupables.
Agression d’un photographe de presse
Le journal israélien Ha’aretz rapporte la décision du procureur de Jérusalem de mettre en examen plusieurs habitants de Beit El, une implantation israélienne en Cisjordanie, pour l’attaque d’un photographe de l’AFP.
Le 7 mars 2014, le journaliste palestinien, Abbas al-Moumni, qui préparait un reportage sur la semaine de confrontation entre soldats israéliens et Palestiniens près du camp de réfugiés de Jalazone en Cisjordanie, avait été attaqué par des habitants – six ou sept selon les rapports –, en partie armés de pistolets. Ils auraient d’abord couru vers la voiture clairement identifiable comme appartenant à la presse et attaqué le photographe à sa sortie du véhicule en lançant sur lui des cailloux. Un représentant de l’armée avait alors réaffirmé l’importance de l’activité journalistique et son autorisation dans toute la Cisjordanie « tant qu’elle ne perturbe pas l’activité des forces sur le territoire et ne vise pas à exposer des informations classifiées ».
Loi sur la transparence des ONG
Le projet de « Loi sur la transparence » soutenue par le Premier ministre Benjamin Netanyahu fait controverse en Israël et au-delà de ses frontières. Pour le chef du gouvernement et sa ministre de la Justice Ayelet Shaked, il s’agit uniquement d’être informé des financements étrangers des Organisations non gouvernementales agissant en Israël. Il en réfère à une loi qu’il dit comparable votée par le Congrès américain en 2015. Pourtant Washington se déclare hostile à ce projet israélien le jugeant liberticide. Les réactions de l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l’Europe abondent dans ce sens.
L’apprentissage de l’arabe à la Knesset
Depuis lundi dernier, tous les membres du Parlement israélien ont la possibilité de s’initier à la langue arabe. Plusieurs députés et le directeur général sont à l’origine de ce projet approuvé par le président de la Knesset. L’arabe étant la deuxième langue officielle du pays, il leur a semblé important que les élus en aient au moins des notions, voire la maîtrise. La liste des députés à vouloir s’inscrire à ces cours s’allonge rapidement.
Les députés arabes Ayman Udeh, Ahmed Tibi et Basel Ghattas du parti Liste arabe unifiée ont salué le projet qui comprend dix séances de deux heures.
Crise du mariage
20 % des mariages enregistrés en Israël ont lieu à l’étranger. De cette manière, les Israéliens laïques peuvent convoler sans devoir se prêter à une cérémonie orthodoxe contraire à leurs convictions. Le rabbin Uri Regev, dirigeant de l’ONG Hiddush (renouveau), a déclaré qu’un nombre croissant d’Israéliens voulaient se libérer du carcan du consistoire dont le monopole nuit, selon lui, au judaïsme car il « conduit le grand public à haïr le judaïsme et à le percevoir comme un extrémisme obscure et laid ». 64 % des Israéliens juifs soutiennent tous les types de mariage y compris entre partenaires de même sexe.