Si les Jeux de Rio vont offrir cet été une fenêtre médiatique au water-polo féminin, c’est bien vers 2020 que sont tournées la plupart des joueuses internationales. Quatre ans d’espoir pour aboutir à une seule et même demande, en forme de reconnaissance : accorder aux femmes le même droit qu’aux hommes, celui d’aligner douze nations à chaque olympiade.
Les femmes ont déjà dû attendre, et beaucoup plus longtemps, pour participer tous les quatre ans aux côtés de leurs homologues masculins à la compétition la plus regardée au monde. Un siècle très précisément, entre Paris 1900 et Sydney 2000. Et encore ! Il leur aura fallu inscrire « Nous aussi, on veut aller aux JO » sur leur dos pour obtenir gain de cause et plonger dans le grand bain olympique en Australie… C’était en 1997, lors d’un tournoi au Québec, puis à Nancy lors de la Coupe du monde. Cette « manifestation » permit de rameuter la presse et d’alerter la Fédération internationale de natation.
L’enjeu actuel est donc une nouvelle étape vers l’égalité pour les poloïstes femmes qui disposent de nombreux atouts, comme ce « jeu très attrayant », dixit Christophe Bachelier. L’ex-entraîneur de l’équipe de France féminine ajoute qu’il faudrait peut-être « plus d’annonceurs, comme en natation synchronisée » pour développer une discipline qu’il suit depuis près de 35 ans et qui, ajoute-t-il, reste « le seul sport collectif où filles et garçons jouent en même temps pendant une compétition. »
Plus de publicité autour du water-polo féminin ? L’Espagnole Jennifer Pareja et l’Italienne Roberta Bianconi, respectivement meilleures joueuses du monde en 2014 et 2015, ainsi que la Néerlandaise Yasemin Smit, toutes stars de la discipline, attendent désormais que les sponsors se jettent à l’eau !
Pour aller plus loin : http://www.ffnatation.fr/disciplines/water-polo