Jean-Philippe Rémy, envoyé spécial du Monde pour la région Afrique, et Philip Edward Moore, photographe britannique, travaillant pour le quotidien français ainsi que d’autres médias, ont été interpellés hier après-midi à Bujumbura, Burundi, alors qu’ils rencontraient des opposants au régime dans le cadre de leur enquête sur les tensions dans le pays. Cette arrestation, comme celle de 15 citoyens burundais, a été officiellement confirmée par la présidence de la République. Ces deux journalistes sont entrés légalement dans le pays respectivement les 19 et 21 janvier et c’est dans l’exercice de leur métier qu’ils ont été arrêtés.
Selon un communiqué du ministère de la Sécurité publique burundais ces deux étrangers étaient « en compagnie d’un groupe de criminels armés ».
Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a très vite réagi en demandant aux autorités de « procéder à la libération immédiate » des deux journalistes. Des démarches diplomatiques seraient en cours.
L’association des journalistes étrangers en Afrique de l’Est a exprimé sa préoccupation face à l’arrestation de leurs collègues estimés.
Selon Reporters sans frontières, 154 journalistes et 162 net-citoyens sont incarcérés à ce jour dans le monde.