International
11H16 - lundi 1 février 2016

Sonia Hamoudi, des hasards qui font un destin

 

Le 2 février, au cours du gala annuel de l’association FARR, Franco-algériens républicains rassemblés, six trophées seront remis à des personnalités, issues de cette communauté, dont le parcours méritant appelle les éloges.

 

Sonia Hamoudi - Crédit photo : Collection personnelle

Sonia Hamoudi – Crédit photo : Collection personnelle

 

Elle est la benjamine de la « cuvée » 2016 des Trophées de la réussite et l’aînée d’une fratrie de cinq enfants. Sonia Hamoudi, dont les parents sont tous deux originaires d’Algérie, a grandi chez les Ch’tis. Elle décrit une enfance tranquille et protégée, dans un cocon familial tissé par une maman gâteau, et le papa un peu aussi – il lui offrait « plein de Barbies » et l’emmenait souvent dans de grandes librairies. Raconter, explique-t-elle nostalgique, « fait resurgir les souvenirs ». Celui de sa mère, par exemple, qui a choisi de consacrer sa vie à ses enfants, lui faisant réciter ses cours : « Jusqu’à mon DESS ! » Ça lui a réussi : elle a obtenu son diplôme, avec mention, en ressources humaines et psychologie du travail. « Mes parents insistaient beaucoup sur l’école, la politesse et le respect des lois du pays où l’on vit. » Et s’il leur arrivait d’aller en Algérie pour passer des vacances, le plus souvent ils partaient à la découverte de la France. Sonia s’est donc toujours pensée une Française comme les autres, même après avoir constaté que sa voisine de palier, dont les parents étaient du coin, avait plus facilement qu’elle décroché un boulot d’été. Elle ne s’était pas arrêtée à cet incident trop longtemps et avait poursuivi sa scolarité en ligne droite vers un bac scientifique et des études d’informatique. Puis un jour, changement de cap en direction des sciences humaines et du succès académique.

C’est en voulant entrer dans le monde du travail qu’elle s’est trouvée confrontée aux premières vraies difficultés. Il lui faudra du temps et plusieurs recherches d’emploi pour en comprendre la vraie nature et intégrer la notion de discrimination. Son combat pour l’égalité, elle l’a commencé alors, avec elle-même « sur le tas ». « C’était trois fois plus difficile pour moi que pour les autres. Mais finalement chaque fois, j’ai trouvé ce que je voulais. » Parce que sa première qualité est la ténacité. Parce qu’elle ne s’est jamais laissé dicter son destin par les obstacles de la vie. Elle a su s’en nourrir, au contraire, et c’est même presque grâce à eux qu’elle est parvenue au poste qu’elle occupe aujourd’hui. Sa candidature pourtant a été rejetée, la première fois et la suivante. « Au début, je n’avais aucune chance, je ne connaissais rien aux procédures de recrutement d’une telle institution. » Et bien, elle a appris, et a réessayé jusqu’à être embauchée. Et c’est ainsi qu’elle a été, pendant près de quatre ans, personnalité associée au Conseil économique social et environnemental pour la diversité. Dans ce cadre, elle a eu accès au Président, au Premier ministre et à de très grandes entreprises. Menant des actions d’importance, elle a contribué au changement. Et y contribuera encore, parole donnée !

 

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