Il y a dix jours, Mélissa Mayeux était l’invitée d’honneur des 12e Trophées Sporsora (l’association des acteurs de l’économie du sport) qui se tenaient au Théâtre de Paris. Il faut dire qu’à seulement dix-sept ans, la Francilienne d’origine a déjà tout de la future star française d’une discipline typiquement américaine : le base-ball.
Depuis l’âge de quatre ans, suivant les traces de son frère aîné Dylan, c’est donc la batte qu’elle préfère ! Partout et en tout temps, de la région parisienne (Montigny-le-Bretonneux) à l’Hérault (Montpellier), en passant par (le Creps de) Toulouse où elle étudie actuellement et où se trouve le Pôle France Base-Ball. Il y a eu aussi la découverte de l’équipe canadienne, des universités japonaises, puis de Cuba, avant peut-être les États-Unis, son but ultime.
L’Amérique qui, en 2015, a vu trois « grandes premières » : Justine Siegal, première femme à entraîner une équipe d’hommes, Mo’ne Davies, première fille à évoluer en Little League, l’équivalent de la Ligue Majeure chez les jeunes, et Sarah Gudek, première à obtenir une bourse pour jouer avec les garçons. Une minirévolution !
Cette année 2015 est aussi celle où la Ligue nord-américaine de base-ball (MLB) a réellement découvert la Française, lors du Camp d’élite européen qu’elle organise chaque année.
Un camp qu’elle disputera de nouveau en août prochain (Italie, Allemagne ou Pays-Bas) et qui pourrait, en cas de succès, lui ouvrir les portes d’une franchise par le biais d’un contrat pro. En cas d’échec, tout ne serait pas remis en cause puisque l’obtention d’une bourse lui permettrait de poursuivre ses études outre-Atlantique.
Et même si l’American Dream vire au cauchemar, elle pourra peut-être se consoler avec une participation aux JO de 2020 si le base-ball est intégré par le Comité international olympique début août à Rio et… si la France se qualifie.
Une mission loin d’être impossible pour cette surdouée passée par l’équipe tricolore des – 12 et – 15 ans, et qui participera aux championnats d’Europe des – 18 ans en Espagne du 11 au 17 juillet avec ses coéquipiers. En gagnant cette compétition 100 % masculine, elle offrirait une belle vitrine à un sport en pleine évolution dans l’Hexagone (la fédération, qui enregistre entre 500 et 1 000 licenciés de plus par an, compte 12 000 membres répartis sur 210 clubs) huit ans avant des Jeux qui pourraient se tenir à Paris. What else ?