Ce n’est peut-être pas la victoire finale, mais une résistance de la conservatrice société iranienne a cédé fin janvier avec l’annonce par la fédération de lutte d’un salaire annuel instauré pour les femmes coachs.
La fédération internationale, sur son site Internet, a précisé que les six femmes concernées « s’étaient vu offrir des pièces d’or pour les remercier de leur travail et de leur dévotion sans faille au sport de la lutte en Iran ». Une bonne nouvelle qui intervient presque un an après l’ouverture de ce sport à la gent féminine. Un changement qui pourrait être suivi d’autres après l’entrée cette semaine, à l’issue des élections législatives, de quatorze députées (majoritairement réformatrices) au parlement.
La reconnaissance de la lutte féminine en Iran confirme la popularité des sports de combat dans cette partie du monde (boxe thaïe, sumo au Japon…) et le début d’ouverture de certaines nations jusqu’ici très fermées à la pratique féminine du sport. Après la judokate saoudienne aperçue aux JO de Londres en 2012, le Pakistan a laissé mi-février quelques-unes de ses boxeuses pratiquer leur passion.
La prochaine étape pour les lutteuses féminines iraniennes ? Les Jeux olympiques ! Pas pour imiter leur collègue venue de la très conservatrice Arabie saoudite, mais pour rattraper le temps perdu sur leurs prolifiques collègues masculins.